A Grenoble, l'UMP est farceuse. Elle a convié les journalistes à un point-presse sur les primaires. Trois candidats potentiels étaient là mais pour parler... des écoles primaires! Un couac dans le communication ou une blague digne de l'école maternelle!?
"Conférence de presse des candidats aux primaires de l'UMP, à 12h à l'école Jean Macé", le message est parvenu aux rédactions en début de matinée, ce jeudi 29 août. Au lendemain de l'annonce de la suspension des primaires faute de locaux, le rendez-vous semblait d'importance. Les journalistes se sont donc pressés, pensant entendre le compte-rendu d'un énième rebondissement autour de ce scrutin. Grosse blague. Les candidats à la candidature ne voulaient pas parler des primaires mais des... écoles primaires! d'où ce point-presse devant une école. CQFD. L'UMP a de l'humour à Grenoble, qu'on se le dise! Ses représentants en ont donc profité pour dénoncer "les préfabriqués installés dans pas mal d'écoles grenobloises à la veille de la rentrée."
Malheureusement pour les trois candidats potentiels présents, les journalistes avaient d'autres questions en tête (ah ces journalistes!): y-aura-t-il finalement des primaires? y participerez-vous? Voilà ce qu'Alain Carignon, Denis Bonzy et Benjamin Piton ont répondu. Ils sortaient juste d'une réunion avec le patron de l'UMP en Isère, Jean-Claude Peyrin.
Carignon attaque
Communiqué des candidats potentiels aux primaires de l'UMP
Le représentant de la société civile est encore réservé
La jeune génération se tâte encore
"La reprise des primaires s'impose"
Matthieu Chamussy était, lui, absent lors de cette conférence à l'école. Par téléphone, il n'a pas manqué de rappeler combien "la reprise du processus s'impose". "La décision n'est plus une décision technique, c'est une décision politique (...) Je veux dire à Monsieur Carignon, n'ayez pas peur du suffrage des électeurs de la droite et du centre (...) Au nom des Grenoblois, je vous demande d'accepter cette compétition entre vous et moi et tous ceux qui voudront y participer. Acceptez le débat public, la confrontation et le choix des Grenoblois."
Un peu plus tard dans l'après-midi, un communiqué commun tombait en réponse à l'épisode de l'absence de locaux pour ces primaires, et après la réponse de la mairie socialiste qui plaide non coupable mais retardataire.