Dans le petit village d'Arronnes (Allier), des artistes pouvaient travailler comme ils le voulaient des toiles cirées. La seule contrainte : un format maximum. Une idée lancée par un peintre de Vichy qui organise régulièrement des expositions dans le village.
Lorsque Michel Bénier a lancé l'idée, ce sont ses amis artistes, ceux avec qui il a fait les beaux-arts à Clermont-Ferrand qui ont répondu présent les premiers. Paul Sarassat, par exemple, travaille ses toiles en relief. Des peintures découpées et reconstruites en volume. La proposition l'a surpris mais tout de suite inspiré :
"Dès que j'ai eu cette toile cirée, j'ai compris ce qu'il fallait que je fasse. Je l'ai découpé pour en faire des bandes pour faire un champ complet."
Intervenants : Paul Sarassat, artiste peintre; Eliane Soa, artiste peintre; Michel Bénier, artiste peintre - organisateur de l'exposition
•
©France 3 Auvergne
Beaucoup de vert aussi sur la toile d'Éliane Soa, celui des brins d'herbe qui font vivre ce clin d'œil à Édouard Manet. Pour elle, le déclic a été plus long :
"Travailler sur ce support qui est opaque, qui glisse, qui n'est pas facile, les matériaux sont parfois rejetés, c'était tout à fait sympathique. On s'y met, on fait des erreurs, parfois cela marche, parfois non."
D'autres artistes venus de toute la région Auvergne-Rhône-Alpes ou de Paris se sont eux aussi mis à voir la toile cirée d'un autre œil. En tout, 29 propositions très différentes à partir d'une idée dont l'origine est toujours inconnue.
"Je n'ai aucune explication à vous donner. Je n'arrive pas à savoir comment j'ai eu cette idée. Cela aurait pu être autre chose. Pourquoi ? Je n'en sait rien", explique Michel Bénier, artiste peintre - organisateur de l'exposition.
Un travail à découvrir jusqu'au 3 septembre à la maison de la paysannerie d'Arronnes. Le jeudi en nocturne, les vendredis, samedis, et dimanche, l'après-midi.