Écoulement nasal, conjonctivite, toux, parfois urticaire ou eczéma. Voilà les symptômes d’une allergie, dont celle au pollen d’ambroisie qui sévit actuellement. Les départements de l'Allier et Puy-de-Dôme sont d’ailleurs en alerte maximale.
Petit à petit, depuis 5 ans, l’ambroisie colonise les champs de l’Allier. La plante invasive, originaire d'Amérique du Nord, a des qualités d’adaptation extraordinaires à l’environnement. Dommage pour l’agriculteur dont les rendements baissent et dommage également pour les riverains allergiques aux graminées et aux pollens, comme Loïc Sauzède. Il indique :
À partir de fin juillet, on vit sous cachets. J’ai les yeux qui gonflent, la gorge et le palais qui me grattent, le nez qui coule en permanence. Sans médicaments, c’est invivable.
Loic SauzèdeHabitant de l'Allier, allergique au pollen d'ambroisie.
Arracher la plante
En ce moment, et jusqu'à fin septembre, l’ambroisie produit des sacs pleins de pollen. Il est encore temps de détruire la plante, avant qu’il ne se diffuse. “L’idéal est de l’arracher avec des gants et de la laisser sur place”, conseille Mickael Bouille, agent de maîtrise au service des espaces verts de la Ville de Moulins.
L’ambroisie affectionne le sol des chantiers. Des zones particulièrement surveillées par les référents ambroisie quand ils sont présents sur une commune. “Je suis particulièrement vigilant, confie Mickael Bouille. Dès qu’il y a un chantier, je me rends sur place. On anticipe, soit par de l’arrachage, soit par de la fauche”.
Alerter sur la plateforme web
Pour coordonner la lutte contre l’Ambroisie, une plateforme, accessible à tous, existe. Il s’agit de signalement-ambroisie.atlasante.fr. Christophe Bras, responsable au Pôle Santé Environnement de Fredon, organisation française de lutte contre les organismes nuisibles au niveau régional, précise : “C’est une plateforme de signalement qui permet d'alerter le référent ambroisie de la commune. Ce dernier s’assure que la lutte contre cette ambroisie a été gérée avant son arrivée en pollen”.
L’allergie à l’ambroisie peut apparaître après plusieurs années d’exposition à son pollen, d’où l’importance de la lutte contre sa propagation, qui est une obligation légale.