L'équipe de voltige de l'Armée de l'air attendue ce samedi à Montluçon (Allier)

L'équipe de voltige de l'Armée de l'air et de l'espace (EVAAE) propose une démonstration à l'aérodrome de Montluçon-Domérat, dans l'Allier, ce samedi 1er juin. L'occasion de découvrir cette unité militaire de voltigeurs du ciel qui n'existe dans aucun autre pays.

Peu le savent, mais l'Armée de l'air compte deux équipes de présentation. La célèbre Patrouille de France et l'équipe de voltige de l'Armée de l'air et de l'espace (EVAAE). Toutes les deux ont pour mission de faire rayonner le savoir-faire de l'Armée de l'air à travers l'Hexagone et dans le monde. "Elles ont le même commandement. L'équipe de voltige est peut-être un peu moins connue. Quoique... Cela tend à s'équilibrer", compare le capitaine Sébastien Souchet, qui a rejoint cette unité en tant que pilote à l'automne 2023. Les meetings aériens lui permettent justement d'accroître sa notoriété, comme celui organisé ce samedi 1er juin, à l'occasion des portes ouvertes de l'aéro-club Montluçon-Domérat. 

L'équipe de voltige a ses fans

Lors de ces évènements, "énormément de personnes viennent pour la première fois, découvrent à la fois l'équipe et la discipline. Elles apprécient le spectacle et sont stupéfaites de voir tout ce qu'on est capable de faire avec ces avions. On peut se poser partout", commente le capitaine Souchet. Il sait aussi que, parmi les participants, de nombreux fans aguerris sont présents. "Il y a des aficionados de l'EVAAE. Certains nous suivent sur nos déplacements depuis des années", ajoute-t-il. Les meetings sont un moment de rencontre avec le grand public et aussi un prétexte pour susciter des vocations chez les plus jeunes. 

Le message que l'on veut faire passer est que l'Armée de l'air est accessible à toute personne motivée. Pour intégrer l'équipe de voltige, il faut passer des sélections, suivre des formations et avoir eu un début de carrière dans d'autres unités. Ce n'est pas impossible.

Capitaine Souchet

Pilote de l'équipe de voltige de l'armée de l'Air et de l'Espace

Les démonstrations de l'EVAA ont de quoi faire rêver. Spectaculaires, elles enchaînent les manœuvres acrobatiques : tonneaux, boucles, piqués, basse altitude... À bord des Extra 330SC, ces petits avions de construction allemande, les vols sont en réalité très physiques. "En démonstration, cela dure une quinzaine de minutes. Les vols d'entraînements peuvent durer jusqu'à 30 minutes. On prend pas mal de charges, c'est fatigant. C'est un exercice qui demande de la préparation y compris mentale", explique le capitaine Souchet, qui a rejoint l'armée de l'Air en 2008. 

La période estivale est la plus intense pour les membres de l'équipe de voltige composée de 15 personnes dont 4 pilotes et 5 mécaniciens. De mai à octobre, elle est en déplacement plus de 4 jours par semaine et notamment les week-ends pour les spectacles aériens. "En hiver, c'est plus calme. Nous avons deux vols par jour du lundi au vendredi. Plusieurs fois dans l'année, nous avons des stages avec l'équipe de France de voltige", continue le pilote. 

Des compétitions internationales

Car, la deuxième activité de cette équipe est la compétition. Deux actuels pilotes de l'EVAAE participeront aux championnats du monde en Pologne, à la fin du mois août, avec l'équipe de France de voltige dont ils sont membres. "L'armée française est la seule au monde à avoir une équipe de voltige. C'est une spécificité française qui existe depuis 1968. Au sein de l'équipe de France de voltige par contre, il y a des militaires mais aussi des civils", précise le capitaine Souchet.

Champion du monde et champion d'Europe de voltige aérienne, le capitaine Florent Oddon montrera ses talents samedi après-midi à Montluçon. L'arrivée de l'équipe à l'aérodrome est prévue à 9 h 30 et le départ à 18 h 30. "La veille, nous serons au Vigeant dans la Vienne pour une manifestation caritative et le lendemain à Royan. On fait trois sites en un week-end. L'autre moitié de l'équipe sera en Allemagne, aussi pour des meetings. On essaie de répondre à toutes les demandes", conclut le capitaine Souchet.