Les murs de la street art city de Lurcy-Lévis, dans l'Allier, prennent des airs de couloirs de pyramide, grâce à Alaa Awad. Invité d'honneur, l'artiste égyptien importe son art directement inspiré de l'Égypte Antique.
Alaa Awad est Égyptien, professeur de dessin aux beaux-arts de Louxour, et graffeur. La révolution de 2011, il l'a faite à sa façon : en peignant les murs de sa ville. Il y a gagné en notoriété en affirmant un style très personnel, le même qu'il affiche en ce moment sur les murs de la "street art city" de Lurcy-Lévis, dans l'Allier, où il est invité d'honneur.
Représentés en deux dimensions, de profil, ses personnages sont directement inspirés de l'Égypte antique. "Je garde la même façon de faire, la même vision que les anciens égyptiens, expose l'artiste, notre histoire provient de leur politique, de leur vision de la beauté, de leur façon de vivre, tout cela, nous en avons hérité."
Pour le jeune graffeur, le pays moderne trouve ses racines dans l'Égypte antique, et il le réaffirme fresque après fresque. Au cœur de son œuvre, une place important est également occupée par les femmes. De la même manière qu'elles ont toujours marqué l'histoire de l'Égypte, elles ont été des actrices majeures de la révolution. "Les femmes égyptiennes sont vraiment fortes, comme le sont toutes les femmes du monde, assure Alaa Awad. Elles ont le respect de la société, et la Révolution a été une preuve que toutes ces femmes étaient fortes."
Avec une technique picturale proche de celle de ses ancêtres, Alaa Awad proclame que l'art n'a jamais eu de frontières, ni géographique, ni temporelle.