A Montluçon dans l'Allier, des diagnostics de vulnérabilité des bâtiments situés en zone inondable sont actuellement en cours. Objectif : mieux faire face aux crues du Cher.
A Montluçon, dans l’Allier, pour faire face aux crues du Cher, des experts réalisent des diagnostics de vulnérabilité des bâtiments particulièrement exposés. Le diagnostic commence toujours par une évaluation de l’habitation, son emplacement, la structure du bâtiment et sa vulnérabilité. Toutes les caractéristiques de l’habitation sont abordées et enregistrées. L’objectif est double : informer les habitants de la conduite à tenir en cas d’inondation et les conseiller pour garantir leur sécurité et limiter les dégâts. Iris Buisson, chargée de mission spécialiste des catastrophes naturelles, indique : « En cas d’inondation, le premier risque et ce qui nous intéresse le plus c’est la sécurité de la personne. Les personnes peuvent être enfermées dans leur habitation si c’est du plain-pied avec des volets électriques. C’est vraiment le risque principal. Après, ce sera plutôt du dommage matériel ».
Une crue exceptionnelle en 1960
A Montluçon, le Cher peut déborder, même s’il est plus connu aujourd’hui pour son manque d’eau l’été. La dernière crue exceptionnelle remonte à 1960 : 2 000 maisons et une trentaine d’immeubles avaient été évacués. Le débit de la rivière était estimé à 850 m3 par seconde contre 3 actuellement. Cet évènement sert de référence pour le plan de prévention des risques d’inondation et les programmes d’action dans lesquels s’inscrivent ces diagnostics gratuits.
Des travaux proposés
Jean-Pierre Guérin, vice-président de Montluçon Communauté chargé de la gestion des milieux aquatiques et de la prévention des inondations, souligne : « On préconisera des travaux aux gens. Ce sont des travaux durs avec des batardeaux pour interdire à l’eau de rentrer. Il y a aussi des solutions plus douces qui laisseront passer l’eau mais qui permettront de revenir à l’état naturel, de circonscrire la crue avec de moindres dégâts. Les particuliers sont concernés par notre démarche mais également tous les équipements publics ». Il ajoute : « Le Cher coule en amont coule sur des territoires granitiques et il n’y a pas de réserves d’alluvions. La rivière est directement impactée par les précipitations ». Une quarantaine de diagnostics sont prévus d’ici la fin du mois de mars et presque autant au mois de mai.