Lithium : pourquoi des riverains s’opposent à l'implantation d'une usine dans l'Allier

On connaît désormais les sites retenus pour le déploiement du projet de mine de lithium dans l'Allier : Echassières, Saint-Bonnet-de-Rochefort et Montluçon. En tout, quelque 600 emplois directs, mais toujours des inquiétudes pour les opposants au projet.

C’est l’un des sites retenus pour la production de lithium. Si le projet abouti, une station de chargement prendra place sur les communes de Saint-Bonnet-de-Rochefort et de Naves dans l’Allier. Le minerai arrivera depuis la mine par conduites enterrées et repartira par le rail. Une implantation qui inquiète certains habitants : “Pourquoi un tel projet qui va foutre en l’air la région et son image agricole ?”, s’agace l’un d’eux. Une autre ajoute : “On a tous besoin de lithium. Quand cela se passe dans les pays étrangers, ça ne nous dérange pas. Sinon, on devra abandonner nos téléphones, nos voitures, etc. Tout ce qui contient du lithium, quoi”. 

Un besoin important en eau   

Deux autres implantations ont été définies. L’une sur le site de la mine, situé dans la commune d'Echassières. C’est ici que les minéraux seront séparés. Et l’autre sur la zone de la Loue, près de Montluçon, d’où le lithium partira. Pour tout cela il faut de l’eau. Un million et demi de mètres cubes exactement dont la moitié sera issue de la station d’épuration de l’agglomération montluçonnaise, et l’autre moitié pompée dans la Sioule. Alan Parte, vice-président projet lithium Imérys, chargé des projets, explique : «Sur l’ensemble de notre projet, on arrivera à recycler 90 % de notre consommation d’eau que ce soit sur l’amont ou l’aval. L'amont pour la commune d’Echassières et l’aval pour la commune de Montluçon».

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Lithium : pourquoi des riverains s’opposent à l'implantation de l'usine de chargement dans l'Allier ©C. Darneuville / A-F Souchon / France 3 Auvergne

Menace sur les forêts 

L’utilisation de l’eau, c’est l’une des inquiétudes des opposants à ce projet né au cœur du massif forestier des Colettes. Patricia Laederich, membre du bureau de l’association « Préservons la forêt des Colettes » indique : «Il y a beaucoup d’arbres qui sont extrêmement fragiles. Ils ont été attaqués à cause de la sécheresse par des parasites et des insectes. Si l’eau vient à manquer à cause de l’extraction, ce sera encore pire ».

Une enquête publique commencera début mars. L’exploitation pourrait démarrer en 2028. Près de 34 000 tonnes d’hydroxyde de lithium pourraient être produites chaque année dans l’Allier. 

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