Après être allé de frustrations en déceptions, l'Auvergnat Julian Alaphilippe s'est imposé pour la première fois de sa carrière sur une étape du Tour de France le 17 juillet. Une victoire qu'il doit en partie au soutien indéfectible de ses proches.
Pour le natif de Montluçon Julian Alaphilippe, Grand-Bordand rimait avec aboutissement mardi 17 juillet. Au bout de l'effort, le coureur de la team Quick-Step – Floors s'est imposé avec la manière sur la dixième étape de la Grande Boucle. Pour le plus grand plaisir de ses proches, accrochés à sa roue depuis son enfance.
"Il m'avait dit la veille que son rêve était de remporter une étape sur le Tour, donc forcément, c'est que de la joie maintenant, confie Catherine, sa maman, une pointe de fierté dans la voix, à l'arrivée il s'est écroulé en pleurant, il m'a dit qu'il pensait à nous."
Tous ses proches et ceux qui le connaissaient parlent d'un garçon simple et attachant. Les témoins de ses débuts se rappellent un fort potentiel et déjà une sérieuse envie de gagner. "Je me souviens d'une course quand il était petit, qu'il a perdue, raconte Claude Tourret, président du vélo sport montluçonnais, le club de son enfance. Il s'est mis en colère, il a jeté son vélo, il a pleuré toutes les larmes de son corps. À ce moment je lui ai dit, toi, tu iras loin."
Le maillot à pois du meilleur grimpeur sur les épaules, Julian Alaphilippe continue son ascension vers les sommets, suivi de près par ses amis et sa famille. "Franchir trois cols en tête de course, lâcher tout le monde à la pédale … Il a vraiment fait une grande étape", confirme son ami Alex Dulin, un brin admiratif. Bryan Alaphilippe, lui, connaît bien son frère : "C'est un guerrier, il donne tout ce qu'il a et il est cramé quand il finit une étape, il va juste falloir qu'il canalise son énergie, mais je lui fais confiance".
Une énergie qu'il devra libérer le 21 juillet lors de la 14ème étape, entre Saint-Paul-Trois-Châteaux, dans la Drôme, et Mende, en Lozère. "Je serai avec son père à Mende pour l'arrivée de l'étape de samedi, se réjouit Jean-Philippe Duraka, le tout premier coach de Julian, il a coché cette course, c'est dans ses cordes, ça ne m'étonnerait pas qu'il gagne une deuxième étape et qu'il conserve son maillot à pois".