Une jeune fille a été condamnée par le tribunal pour enfants de Paris vendredi 15 octobre pour « association de malfaiteurs terroriste », dans le cadre de l’affaire Samuel Paty.
C'est une première dans l'affaire Samuel Paty : une jeune fille a été condamnée vendredi 15 octobre par le tribunal pour enfants de Paris pour "association de malfaiteurs terroriste" deux ans après l'assassinat du professeur, a appris FranceInfo de sources concordantes. Elle a été condamnée à 3 ans et demi de prison, dont 18 mois avec sursis. Actuellement détenue, l'accusée est aussi soumise à une obligation de soins.
La jeune femme, 17 ans au moment du meurtre de l'enseignant, a relayé le message de revendication du terroriste. Elle était également en contact avec l'un des amis de l'assassin du professeur d'histoire-géographie de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), lui-même mis en examen dans ce dossier. Sur son téléphone, les enquêteurs ont retrouvé des images de combattants de l'Etat Islamique, et de recherches sur les armes, le tir et les martyrs. Mise en examen et placée sous contrôle judiciaire, la jeune fille avait tenu des propos considérés comme ceux d'une personne radicalisée, et manifesté son envie de partir en Turquie ou en Tchétchénie.
La justice a décidé de "disjoindre", c'est-à-dire de séparer son cas des autres, dans un dossier qui mêle mineurs et majeurs et dont l'enquête a été clôturée par les juges d'instruction fin septembre. La jeune fille, qui n'est pas mise en cause pour "complicité", a dit condamner l'assassinat du professeur qui a passé sa jeunesse à Moulins, lors de sa garde à vue.