Clément C. est jugé à partir de mercredi 29 mars devant la cour d'assises du Gard à Nîmes pour avoir tué le compagnon de sa mère, un homme alcoolique et violent, le 17 novembre 2017 à Rodilhan, près de Nîmes dans le Gard. Il risque trente ans de prison.
Clément C., aujourd'hui âgé de 30 ans, est jugé à partir de mercredi 29 mars devant la cour d'assises du Gard à Nîmes pour avoir tué le compagnon de sa mère, un homme alcoolique et violent, le 17 novembre 2017 à Rodilhan, près de Nîmes dans le Gard. "Il reconnaît les faits mais il ne voulait pas le tuer. Il l'a fait dans un contexte de violences pour protéger sa mère, qui elle n'a jamais su le protéger", assure son avocat Me Hugo Ferri.
Énième dispute violente
Clément C. avait 22 ans quand il a attrapé une batte de base-ball et fracassé la tête de Francis G., le compagnon alcoolique et violent de sa mère, après une énième dispute conjugale. Gifles, coups de poing, les violences avaient débuté dès leur installation un an plus tôt dans un immeuble de Rodilhan près de Nîmes.
Nez cassé
Trois semaines avant les faits, la compagne de la victime est rouée de coups. Elle a le nez cassé. Le soir du drame, il commence à l'étrangler avant qu'elle réussisse à s'enfuir chez sa mère. Elle ne porte pas plainte pour lui éviter la prison car il vient d'être condamné à une peine avec sursis pour des violences conjugales envers sa précédente compagne. Excédé, le jeune homme montera le frapper alors qu'il dormait, à coups de base de base-ball. La victime aura le visage et le crâne fracassés.
Demain ton compagnon, il aura mal à la tête.
L'accusé, à sa mère, après les faits
Mère dépressive et "toxique"
Lors de sa garde à vue le jeune homme reconnaîtra tout de suite avoir donné trois ou quatre coups de batte de base-ball à Francis G. " Pas pour le tuer mais pour lui faire peur après les violences commises sur sa mère", explique son avocat Me Hugo Ferri à France 3 Occitanie.
Peu avant le meurtre, après cette énième scène de violences, sa mère avait dit à son fils avoir appelé les gendarmes qui auraient refusé de se déplacer, provoquant son passage à l'acte. Elle est décrite par ses proches comme dépressive, "manipulatrice" et "toxique". Pour ne pas avoir appelé les secours, elle est aussi jugée pour non-assistance à personne en danger.
Libre sous contrôle judiciaire
C'est sans doute grâce à sa personnalité - il est décrit comme un "jeune homme sans histoires et bosseur, - ue l'accusé, qui a effectué une année de détention provisoire, comparaîtra libre.
C'est un bon gars. Il a commis les faits sous le coup de la colère contre son beau-père, un homme violent avec toutes ses compagnes y compris la mère de l'accusé.
Hugo Ferri, avocat de la défense
L'enjeu du procès
"Enfin... un procès. Ça fait presque sept ans que mes clients attendent que justice soit rendue à leur proche même si ce n’était pas une oie blanche, ce n'était pas non plus, comme on va essayer de le faire croire, un tyran domestique", assure Me Rémy Nougier, partie civile.
L'enjeu pour la défense sera lors du procès, de parvenir à une requalification des faits "en coups ayant entraîné la mort sans intention de la donner". Qualification qui, si elle est retenue, diminuera la peine encourue de 30 à 20 ans de réclusion. Le verdict sera rendu vendredi 31 janvier 2025.