Agriculteurs en colère : un blocage mis en place dans l'Allier

Les agriculteurs en colère se sont mobilisés à Moulins, ce jeudi 25 janvier. Une centaine de tracteurs ont convergé vers la préfecture, où une délégation a présenté les revendications des manifestants à la préfète. Les manifestants organisent un blocage à Toulon-sur-Allier.

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Une centaine de tracteurs a convergé ce jeudi 25 janvier vers la préfecture de Moulins, une mobilisation importante pour la ville. Ces agriculteurs en colère ont répondu à l’appel des Jeunes Agriculteurs, la FNSEA, Coordination rurale et le SEMA (Syndicat des éleveurs de moutons de l’Allier). Une délégation a été reçue par la préfète de l’Allier, afin de lui porter les revendications, peu après 13h30.

Julien Beaussaron est installé en polyculture élevage à Gannat, en attendant la reprise de l’exploitation familiale. Il se sent noyé sous les démarches administratives : “C’est un ras-le-bol général sur les normes, le problème de la charge administrative énorme et puis nos revenus. Faire des papiers tout le temps, être tout le temps à l'affût de la dernière loi qui est sortie pour être règle et dans les clous... Cela me prend une journée et demie par semaine environ. On a déjà une charge de travail qui est importante et cette charge administrative nous fait perdre notre temps.” 

Sur certaines parcelles, sur certaines cultures, ça nous arrive de vendre à perte.

Julien Beaussaron, agriculteur

S’il est venu manifester ce jeudi, c’est aussi pour réclamer une rémunération plus juste : “On nous propose des prix. Ce n'est pas nous qui vendons notre marchandise, c'est à nous qu’on propose des prix ! On est bien la seule profession où ce n’est pas nous qui décidons du prix pour vendre nos produits, mais ce sont les industriels ou les grossistes qui décident du prix qu'ils vont nous donner. Ils se débrouillent toujours pour qu'on arrive à continuer de produire mais on ne gagne pas suffisamment, pour ce qui est de la viande. Après pour ce qui est des céréales, c'est le marché mondial qui décide mais le problème c'est qu’on n’a pas les mêmes règles partout et on n’a pas les mêmes coûts de production partout.” 

Des blocages qui pourraient se poursuivre

Il prévient, “ça ira plus loin.” Selon Julien Beaussaron, le mouvement continuera tant que les agriculteurs ne seront pas entendus : “Tout le monde est conscient que les agriculteurs peuvent aller loin, il suffit qu'il y ait de la solidarité et ça pourra aller très loin dans le blocage. S'il y a des blocages qui continuent comme ça dans tous les départements, il y aura vite un malaise ou un problème. Il faut qu’on ait tous les mêmes normes européennes pour produire, et que notre métier soit un peu revalorisé. Moi je suis jeune, donc ça va, mais il y a des agriculteurs ou des fermes qui ne seront pas reprises. Le métier va se perdre. Tout le monde en a besoin, autant pour manger que pour qu'on ne soit plus dépendant des autres pays ou de l'importation." Après leur rencontre avec la préfète, les manifestants ont bloqué la N7 et la RCEA au niveau de l’échangeur de Toulon-sur-Allier.

Vous pouvez suivre l'évolution de l'état de la circulation grâce à l'outil ci-dessous.

Déterminés, les manifestants entendent bloquer le plus longtemps possible, et les perturbations pourraient durer toute la nuit.

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