L’hygiène des thermes de Néris-les-Bains, dans l’Allier, pose-t-elle problème ? C’est ce que soutient mercredi 19 septembre l'épouse de ce curiste hospitalisé après une grave infection cutanée. L’établissement thermal assure qu’aucune anomalie dans la qualité de ses eaux n’a été repérée.
En cure aux thermes de Néris-les-Bains, dans l’Allier, un homme de 79 ans, venu de Nantes, a dû être hospitalisé une semaine dans un état grave pour une infection cutanée. Dimanche 16 septembre, il a même fallu transférer Michel Brivot en réanimation, son état ayant empiré. C’est seulement trois jours après, mercredi 19 septembre, que son épouse Françoise a eu le soulagement d’apprendre qu’il était tiré d’affaire.
L’infection a été provoquée par une bactérie. Le curiste était à Néris-les-Bains depuis le mois de septembre : aussi Françoise Brivot met-elle en cause l'établissement et son hygiène. D’autant que selon elle un deuxième curiste a également été hospitalisé, là encore pour un cas d’érysipèle. Le second malade avait, en fait, fréquenté un autre établissement thermal.
"J’ai trouvé que ce n’était pas propre, raconte Françoise. Je n’accuse pas le personnel, qui fait le maximum, mais par exemple dans la salle où l’on fait les bains bouillonnants, la baignoire est encastrée. On ne peut donc accéder ni à l’arrière ni sur les côtés, comment les gens nettoient ?"
Aucune contamination des eaux
Du côté des thermes, on assure que les contrôles n’ont détecté aucune contamination des eaux, et on souligne que l’établissement a même obtenu une certification pour le respect des normes d'hygiène.
Le directeur, Bertrand Bloyer, déplore que le mari de Françoise ait commencé sa cure avec une coupure au pied, sans en informer l’établissement au moment de la consultation médicale d’entrée. C’est par cette coupure que la bactérie serait entrée. "Le patient doit communiquer un certain nombre d’informations. S’il y a une plaie, une coupure entre deux orteils, ce sont des choses qui doivent être prises en compte, pour que l’on puisse ensuite prendre les précautions nécessaires, en mettant des pansements et des protections."
Afin d’éviter une longue procédure judiciaire, Michel et Françoise ont décidé de ne pas porter plainte.