Municipales 2020. Moulins : ce qu'il faut retenir du débat avant le second tour diffusé sur France 3 Auvergne

A Moulins dans l’Allier, trois candidats sont toujours en lice pour le second tour des élections municipales qui auront lieu dimanche 28 juin. Pierre-André Périssol, Stefan Lunte et Yannick Monnet ont débattu, lundi 15 juin, sur le plateau de France 3 Auvergne.

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Il y a trois mois, le 15 mars, les Français votaient pour le premier tour des élections municipales. La crise sanitaire et le confinement ont bouleversé le calendrier politique. Les électeurs sont à nouveau appelés aux urnes, dimanche 28 juin, pour le deuxième tour.

A Moulins dans l’Allier, trois des quatre candidats sont toujours en lice. Lundi 15 juin, sur le plateau de France 3 Auvergne, ont débattu :

  • Pierre-André Périssol (Les Républicains) avec la liste "Moulins au coeur, plus forts ensemble" qui a obtenu 45,89% des suffrages au premier tour
  • Stefan Lunte (Divers droite) qui mène la liste "Pour Moulins" crédité de 29,7% des suffrages exprimés
  • Yannick Monnet (Union de la gauche) avec "Moulins, Ma Cité" qui a obtenu  21,83% de voix

L’impact de la crise sanitaire sur l’économie

Parmi les temps forts du débat, les trois candidats ont abordé la question économique. En raison de l’épidémie de coronavirus, certaines entreprises sont en difficulté financière. Le mandat qui arrive sera, en autre, celui d’une de la reconstruction économique.

Stefan Lunte déclare : "La crise n’est pas derrière nous. Pour la partie économique et sociale, elle est devant nous. La municipalité et les collectivités doivent sauver le tissu économique. La Banque de France annonce une baisse du PIB de 10% pour la France et annonce une augmentation du chômage de 50%. Le président de la Banque Centrale Européenne a dit qu’il faut agir avec force et vitesse si l’on veut répondre. Il faut répondre immédiatement et vite et mettre tous les moyens à notre disposition dans la balance pour éviter la faillite des entreprises. Nous avons prévu d’accorder 500 euros à 1 millier de familles qui sont dans la catégorie des bas salaires. Ce sont eux qui souffrent le plus, moins 300, moins 400 euros par mois, cela a un énorme impact. Nous avons prévu 500 000 euros sur la ville de Moulins pour les petites entreprises, les artisans et les commerçants. Nous avons prévu d’accroître les budgets prévus pour l’accessibilité, 500 000 euros de plus. Nous allons demander à ce que le bailleur social n’augmente pas ses loyers et ses charges."

Pierre-André Périssol indique : "On va débloquer beaucoup d’argent. Un argent avec trois objectifs : le 1er point c’est que ce soit juste, le 2ème que ce soit efficace et le 3ème que ce soit adapté. Nous avons donné du pouvoir d’achat aux Moulinois et avons soutenu dès la période de confinement nos commerçants, nos artisans et nos restaurateurs. Nous avons édité des chèques cadeau, restaurant, loisir, pris en charge à hauteur de 20% par la municipalité ou par la communauté.  C’est-à-dire, je donne 20% de pouvoir d’achat aux Moulinois qui paient 80% le chèque qui en vaut 100. Avec cela, on incite les Moulinois à aller vers les commerces et  les restaurants. Nous avons également adhéré à une plateforme Moulins mon shopping qui a permis de faire des achats chez des commerçants fermés. Et enfin, nous avons assuré la gratuité des terrasses qui ont été multiplié par deux pour permettre aux restaurateurs de fonctionner."

Yannick Monnet précise de son côté : "La situation nécessite que nous soyons à la hauteur. Nous, on a travaillé pendant cette période de confinement et nous sommes partis du principe de planification avec 5 plans différents. Il faut faire face à l’urgence mais il  faut aussi prévoir et construire l’avenir. Nous sommes partis du principe de dire que chaque euro investit par les collectivités doit rester et profiter au territoire. Les 400 000 euros qui vont être donnés pour les illuminations sont pour nous une erreur. Les illuminations ne sont pas une mauvaise chose mais une partie de cet argent va partir à l’extérieur du territoire pour payer un prestataire en espérant qu’il y ait des retombées économiques. Nous on dit ces 400 000 euros laissons les sur le territoire et finançons des associations culturelles, des intermittents du spectacle pour organiser les festivités de l’été. On a besoin de relancer l’économie locale."

La question de l’emploi

Les candidats abordent également la question de l’emploi. La zone d’activité Logiparc, crée en 2009, est évoquée. 

Stefan Lunte souligne : "C’est une zone de 100 hectares. Aujourd’hui nous avons 14 emplois sur cette zone. Elle a été créée en 2009. Nous avons investi en argent public, c’est-à-dire en participation de Moulins communauté et en subventions 14 millions d’euros. Cela fait 1 million d’euro par emploi créé. Je dis c’est plutôt un gaspillage et pire encore, comme nous avons fait le choix de nous concentrer sur la logistique, si demain, une entreprise frappe à notre porte pour construire une usine, vous n’avez plus de foncier a proposé tout est concentré là. Nous avons un énorme problème pour le développement économique."

Yannick Monnet enchaîne : "Nous pouvons parler du Logiparc. Mais pour la question de l’emploi, on pense qu’il y a un certain nombre de dispositifs à mettre en œuvre. Le gouvernement a notamment mis en place un dispositif qui s’appelle Territoire zéro chômeur de longue durée. Cela produit des choses très intéressantes, très rapidement. Ça existe à Thiers où il y a eu 75 emplois de créés notamment sur des activités de mobilité solidaire. Il y a des dispositifs comme cela qu’il faut mettre en place. Je pense qu’il faut inscrire dans la commande publique des facilités d’accès à l’emploi pour les jeunes notamment. Ce sont eux qui vont être directement touchés par le chômage. On propose aussi un plan de réparation de la ville. Vous avez tout un tas de bâtiments publics laissés à l’abandon. Nous on propose de les réhabilités car il y a des besoins pour les associations et ce type de travaux est fait par les artisans locaux. Cela donne de l’emploi."

Pierre-André Périssol attaqué sur le Logiparc répond : "Le logiparc est une solution que nous avons tous adopté à l’unanimité et qui marche pour une raison simple, nous avons une première entreprise dont la première pierre a été posée en février. Demain, j’ai une autre entreprise qui veut venir s’installer et j’espère que l’on aura une lettre d’intention dans les semaines qui viennent. Eiffage s’est engagé, à côté du premier bâtiment de 18 000 mètres carrés a en  réalisé un second de 30 000 mètres carrés. On a donc un développement de Logiparc qui va marcher. C’est une des voix parmi d’autres, comme le tourisme par exemple. Les mises en lumière l’an passé ont développé de 25 à 50% le chiffre d’affaire des activités liées au tourisme. Raison de plus pour continuer ces mises en lumière cette année et ne pas casser cette dynamique. Et puis il y a aussi le commerce en centre-ville qui s’est beaucoup développé. Et nous avons là, les moyens de développer notre ville."

L’écologie également au cœur de la campagne

L’écologie est également dans les programmes de nombreux candidats aux élections municipales 2020. Un sujet qui préoccupe les électeurs.  

Stefan Lunte affirme : "Mon programme est différent car il est global. Il n’est pas simplement accès sur la mobilité. Bien sûr nous avons un plan mobilité pour les vélos et les transports publics mais nous avons besoin aussi de développer les énergies renouvelables à l’échelle de Moulins communauté. Nous devons adapter notre urbanisme et notre espace urbain au changement climatique avec des projets pour donner plus d’ombre, plus d’eau, plus de verdure et plus d’arbres. Nous devons planter des arbres et non les couper. Nous avons aussi besoin d’une stratégie alimentaire. Ailleurs en Europe on le fait cela s’appelle de la ferme à la table. C’est une approche globale et un défi transversal. Nous allons le relever."

Yannick Monnet précise également le volet écologique de son programme : "On propose un plan de mobilité et de déplacements doux, cohérent et structuré, avec un principe de zonage. Nous sommes les seuls à proposer la gratuité des transports urbains puisqu’aujourd’hui la vraie question est celle du centre-ville. On est dans des logiques où l’on va chercher à entasser les voitures, en pensant que cela va aider le commerce. Ce sont les propositions de mes collègues. Je pense que c’est une erreur. Quand les parkings sont gratuits, les premiers à se garer sont les commerçants et les employés qui en profitent c’est bien normal. Et ensuite quand les consommateurs arrivent, ils n’arrivent plus à se garer et risquent de partir dans les zones extérieures pour se garer tranquillement et consommer. L’enjeu est donc de faire en sorte d’accéder au centre-ville sans avoir besoin de sa voiture. Ce n’est pas quelque chose que l’on peut décréter maintenant car il y a des personnes à mobilité réduite, des gens qui ont des difficultés à se déplacer et des gens qui habitent loin. Comment on structure une offre de déplacement qui permet aux gens d’accéder au centre-ville et comment trouver une offre différente en centre-ville à celle de la périphérie. C’est ça la clef de la réussite d’un centre-ville."

Pierre-André Périssol conclut sur l’écologie en disant : "Il faut pouvoir accéder au centre-ville et il ne faut pas que ce soit totalement ventousé par les voitures. Nous allons continuer notre projet pour verdir Moulins. D’abord, les deux ponts que nous faisons sont fondamentaux. Le pont de fer pour une voie de promenade piéton/vélo et le second pont pour avoir un vrai plan vélo que nous mettons au point aujourd’hui. Deuxième point, nous avons des coulées vertes en projet, vers la gare et de part et d’autre de ce second pont. Troisième point, nous avons des espaces verts fraîcheurs que nous voulons mettre vers le centre-ville notamment. De plus, nous ferons une ressourcerie. Nous allons encore développer les énergies vertes. Je rappelle qu’avec la chaufferie au bois, c’est le rejet de plus de 9 000 véhicules qui est effacé pour Moulins. Et enfin nous continuerons à planter, je rappelle que les enfants de Moulins ont planté plus de 4 000 arbres. Nous allons continuer dans cette belle voie".

Vous pouvez visionner l'intégralité du débat ci-dessous : 

 

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