À Cusset (Allier), la municipalité a décidé d'innover pour traiter ses espaces verts, notamment sur les berges du Jolan envahie par une plante : la Renouée du Japon. Pour y faire face, des chèvres chargées de manger la plante.
Sur les bords du Jolan, à Cusset, la Renouée du Japon ne vit plus un long fleuve tranquille. Arrivée ici par accident il y a quelques années, cette plante invasive y a pris ses aises, s'est étoffée et multipliée jusqu'à l'arrivée il y a quelques jours de son pire ennemi : la biquette du Massif central.
"C'est une plante très invasive et seule la chèvre va la manger sur pied sans l'avoir préalablement coupée", explique Marina Demtchenko, responsable de l'écopâturage pour Sauvarie Environnement.
Intervenants : Marina Demtchenko, responsable de l'écopâturage pour Sauvarie Environnement; Emmanuel Gavalda, directeur des services techniques de la ville de Cusset; Annie Dauphin, adjointe aux travaux à la mairie de Cusset
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Depuis jeudi 20 juillet, 10 chèvres ont donc débarqué sur ces rives. Leur mission est simple et en parfait accord avec leur nature : croquer, manger, mastiquer ces plantes si envahissantes.
"Les chèvres sont intervenues, ont cassé les trois-quarts de la tige. Les tiges une fois dépourvues de leurs feuillages mettront beaucoup plus de temps à grandir", indique Emmanuel Gavalda, directeur des services techniques de la ville de Cusset.
Leur but : épuiser la renouée et l'empêcher de se propager. Depuis 2 ans, c'était le travail de 5 personnes, 7 semaines par an, pour un résultat loin d'être optimal.
"C'était un soir à la télévision, un maire ou quelqu'un a dit : "on essaie des chèvres pour nettoyer la Renouée du Japon." Et on s'aperçoit qu'elles mangent beaucoup cette Renouée du Japon, elles doivent aimer ça, donc on a toute confiance dans ce projet", évoque Annie Dauphin, adjointe aux travaux à la mairie de Cusset.
Et confiance dans l'appétit insatiable de ces biquettes qui ont un kilomètre et demi de berges à défricher, à la seule force de leurs mâchoires. Un pari écologique qui permettrait aussi à la ville de Cusset d'économiser la coquette somme de 25.000 euros.