Depuis un mois, Théo Curin a quitté les bassins de Vichy dans l’Allier pour sa maison familiale de Lorraine. Le nageur vit le confinement dû au coronavirus COVID 19 avec sérénité même si les Jeux paralympiques sont reportés à 2021.
 

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C’est depuis sa maison familiale en Lorraine que Théo Curin, nageur handisport, vit le confinement dû au coronavirus COVID 19. Lui qui s’entraîne habituellement dans les bassins de Vichy dans l’Allier, savoure sa chance d’être dans un endroit spacieux. Il explique : « Je vis ce confinement en Lorraine, chez mes parents, à côté de Nancy. Je le vis plutôt bien. Je suis rentré chez mes parents pour bénéficier d’un petit jardin, d’une petite maison, et pour pouvoir faire un certain nombre d’activités. Je fais partie des chanceux qui peuvent prendre un peu l’air ».

J’essaie de garder la forme malgré tout

Le nageur qui fêtera ses 20 ans pendant le confinement essaie de garder la forme comme il le peut. Théo souligne : « La petite chose un peu délicate de ce confinement est que je n’ai pas nagé depuis un mois. Toutes les piscines sont fermées. J’essaie de garder la forme malgré tout chez moi, grâce à des appareils de musculation. Je fais une séance de musculation par jour, d’une heure, une heure et demie ».

La déception du report des JO

Lui qui se préparait à participer l’été prochain aux Jeux paralympiques de Tokyo a dû interrompre ses entraînements. Il indique : « Cela fait 4 ans que l’on s’entraîne pour les jeux avec cet objectif en tête. Quand on nous annonce le report d’un an, c’est un coup dur. Mais c’était la meilleure des solutions. Pour moi les jeux restent un événement hyper festif, où les gens font la fête. Je ne me voyais pas partir à l’autre bout du monde alors que je sais que cela ne se passe pas bien dans d’autres pays ou d’autres continents. Repousser d’un an est le plus logique, le plus sûr. On arrivera à Tokyo avec les mêmes armes, pour n’importe quelle délégation. On aura eu le même temps pour s’entraîner ».

Un réveil plus tardif le matin

Avec le confinement, l’égérie d’une grande marque de cosmétiques pour hommes s’autorise à changer un peu son emploi du temps. Amusé, Théo raconte : « Théo se lève un peu tard. Il en profite ! En temps normal, quand je suis aux entraînements à Vichy, je me lève aux alentours de 5h30, pour être dans l’eau à 7h. Je bosse, j’ai des petites réunions avec mon agent. Parfois j’ai des cours car je passe ma deuxième année de terminale puisque j’ai aménagé mon bac. Dans l’après-midi, je fais des activités quand il y a du soleil, je joue aux jeux vidéo, je regarde des séries et je fais ma séance de sport en fin d’après-midi ».

Bientôt bachelier ?

Le sportif se préparait également à passer son baccalauréat en juin prochain. Avec le confinement, il devrait le passer en contrôle continu. Une perspective qui le rassure : « Normalement ça devrait le faire. J’avoue que ça me sauve plutôt la vie. J’ai eu des bonnes notes sur ma première année de terminale, du coup il fallait juste que j’ai la moyenne un peu partout sur ma deuxième année. Là cette année j’ai été très souvent absent à cause des compétitions, des sollicitations à côté. J’ai eu des bonnes notes donc j’espère que ça va le faire ».

Je pense à mes collocs, à mon entraîneur

L’athlète a une pensée pour ses amis qu’il a laissés à Vichy. Théo indique : « Il y a beaucoup de personnes qui me manquent de Vichy. On est normalement 24 heures sur 24 tous ensemble. Je pense à mes collocs, à mon entraîneur qui est devenu très important pour moi. J’ai rarement été éloigné de mon entraîneur, de mes potes nageurs plus de deux semaines. Ca fait bizarre. Je vais être content de les retrouver ». 

Retenir le côté positif du confinement

On connaît la force des ressources mentales du nageur. Il indique comment il vit ce confinement : « J’essaie de ne retenir que le côté positif de ce confinement. C’est normal, à un moment donné, ça commence à embêter tout le monde. Cela fait un mois que l’on est enfermés. Mais il faut se dire qu’en temps normal je n’aurai jamais autant de temps pour réaliser certaines tâches, comme répondre aux gens sur les réseaux sociaux, prendre le temps d’avancer sur mes futurs projets. Ce sont des choses que je n’aurais pas pu faire à Vichy avec les entraînements et les cours. Donc il faut en profiter, pour avancer, pour se lancer de nouveaux défis. Ce confinement est une petite chance dans ce moment un peu difficile pour tout le monde ».

Un message pour ses fans

Lui qui est très sollicité et qui vit habituellement à cent à l’heure a enfin un peu de temps pour se ressourcer. Il ne veut pour le moment pas évoquer ses projets pour l’an prochain. Une chose est sûre, il est l’un des rares futurs bacheliers à échapper au stress de Parcoursup. Philosophe, il a tenu à adresser un message à ceux qui le suivent, notamment sur les réseaux sociaux : « Je conseillerais de ne regarder que le côté positif de ce confinement, de ne pas se casser la tête en se disant que cela va être long, car il reste encore un mois. Il faut en profiter pour se fixer de nouveaux objectifs, comme faire du sport tous les jours pendant un mois. Il faut vraiment garder de la force, la tête haute et ça va le faire ».
 
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