L’Auvergnate Clémence Calvin a battu le record de France de la distance ce dimanche 14 avril à l’occasion du marathon de Paris. Accusée de s’être soustraite à un contrôle antidopage, elle risquait de ne pouvoir se présenter à la course.
Elle termine quatrième en 2 heures, 23 minutes 41 secondes et efface le précédent record de 2 heures 24 minutes et 22 seconde de Christelle Daunay établi en 2010.
Le marathon de Paris a été remporté chez les femmes par l'Ethiopienne Gelete Burka en 2 heures 22 minutes et 48 secondes. Chez les hommes c’est son compatriote Abrha Milaw en 2 heures 7 minutes et 5 secondes.
"Je n’ai peur de rien ni de personne"
Malgré l’accusation de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), Clémence Calvin a été autorisée à courir vendredi 12 avril, lorsque le Conseil d'Etat a levé sa suspension provisoire. Il estimait que l'athlète n'avait pas eu l'opportunité de se défendre, lui laissant la chance de concourir dimanche.
"Je me suis accrochée jusqu'au bout, n'en déplaise à mes détracteurs", a indiqué Clémence Calvin en zone mixte.
"Il n'y avait qu'une très faible minorité de personnes malveillantes (...) J'ai le courage de ceux qui tiennent le coup et qui sont plantés comme la Tour Eiffel. Je n'ai peur de rien ni de personne", a-t-elle continué.
Ce que l’AFD lui reproche
L’athlète est accusée par l’AFLD de s'être soustrait à un contrôle le 27 mars à Marrakech, tout comme son mari et entraîneur Samir Dahmani, également athlète international français, pour obstruction au contrôle.
Clémence Calvin risque quatre ans de suspension et l'annulation de ses résultats depuis son infraction si celle-ci est reconnue coupable, comme le stipule le code mondial antidopage.
Son dossier va être instruit par l'AFLD, ce qui peut prendre plusieurs semaines, avant qu'elle ne passe devant la commission des sanctions de l'agence.