Deux athlètes Limousins sur le podium ! Antoine Villechenaud et Benjamin Grenetier ont respectivement terminé en 13ᵉ et 15ᵉ positions du Marathon de Paris, soit les 2ᵉ et 3ᵉ meilleurs Français de la course. À l'occasion de son troisième marathon, Antoine Vichenaud a répondu à quelques questions de France 3.
Il a la victoire modeste. "C'est un bon temps, une belle place, je suis plutôt satisfait," confie Antoine Villechenaud, au lendemain de sa 13ᵉ place au Marathon de Paris, le 7 avril 2024. Le Limousin, installé à Limoges, mais licencié depuis deux ans à Angoulême, a terminé le parcours de 42,195 kilomètres en 2h 18' 37", soit le 2ᵉ meilleur temps français de l'édition. Son entraîneur, Benjamin Grenetier, s'offre la 15ᵉ place et 3ᵉ meilleur temps français.
"Je suis resté très prudent sur la première partie de course en restant avec le groupe féminin, (...) je suis resté près de mon coéquipier et entraîneur Benjamin Grenetier. Après, je pense que ma fougue et mon envie m'ont rattrapé pour accélérer sur la deuxième partie de marathon," raconte Antoine Villechenaud.
C'est le troisième marathon auquel participe le Limougeaud, après celui de La Rochelle en 2021 (20ᵉ place, 2h 27' 06") et Valence en 2022 (96ᵉ, 2h 21' 03"). "Cette année, je me suis concentré sur les marathons. Celui de Paris, c'était une sorte de crash test - qui a plutôt bien réussi - avant celui de Valence, où je vise un bon chrono," confie Antoine Villechenaud. Plutôt bien réussi, car il signe son record personnel. "Un record est toujours bon à prendre", sourit-il.
C'est une année particulière pour les marathons, où beaucoup se préparent aux J.O. de Paris, concède le marathonien. Et ceux qui sont à la recherche d'un temps minimal vont plutôt privilégier Séville, ou prochainement Londres ou Rotterdam. Paris n'est pas l'épreuve la plus rapide au printemps.
Antoine Villechenaudmarathonien
Résident à Bonnac-la-Côte (Haute-Vienne) près d'Ambazac, l'athlète s'y entraîne parfois dans les bois. "Mais je viens régulièrement courir à Limoges en bord de Vienne ou à Aixe-sur-Vienne, même si c'est moins bien aménagé, ou encore au domaine de La Borie ou autour du lac de Mortemart," raconte Antoine Villechenaud.
La course démocratisée
Le marathonien est venu au marathon il y a une dizaine d'années, après avoir pratiqué le judo. Dans la vie de tous les jours, il ne reste pas loin de la course : il travaille dans une boutique de running à Limoges.
"Il y a des avancées technologiques importantes sur les chaussures depuis quelques années, notamment sur les plaques carbones ou la mousse rebondissante. Elles sont toujours plus légères et les coureurs de tous niveaux signent de meilleurs temps, constate-t-il. Je manque de recul, car je n'ai personnellement connu que ce genre chaussures. Mais aujourd'hui, la course n'a plus le côté kitsch d'avant : davantage de personnes courent depuis le confinement, et sont plus regardantes sur leurs performances, s'équipent davantage aussi."
Concentré sur le chrono, l'athlète limougeaud reste impressionné par toutes les catégories de coureurs. "Les personnes qui terminent un marathon, en quatre heures, cinq heures... Je respecte ceux qui endurent les pavés sur ce genre de durée, c'est pas évident," glisse-t-il. Pour les prochains mois, le marathon de Valence est dans le viseur d'Antoine Villechenaud, mais aussi les Interclubs de la mi-mai, où il concourra en 3 000 et 5 000 mètres.