Témoignage. "La nuit a été compliquée". À Redon, Philippe a dormi dans un centre d'hébergement d'urgence

Publié le Écrit par Laurence Postic

Deux centres d'hébergement d'urgence ont été ouverts par la ville de Redon, pour une capacité d'accueil totale de 200 lits. Hier soir, au gymnase Lucien Poulard, dans le centre-ville de Redon, il y avait 23 personnes hébergées en début de soirée puis d'autres sont arrivées au compte-goutte au cours de la nuit. Parmi eux, Philippe Allier qui habite à Redon depuis deux ans. Voici son témoignage.

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Au gymnase Lucien Poulard, dans le centre-ville de Redon, six bénévoles de la Croix Rouge étaient là hier soir pour accueillir les sinistrés des inondations. Un peu de chaleur, un repas et des lits de camp bienvenus pour ceux qui ont beaucoup perdu dans cet épisode climatique extrême. Philippe Allier habite à Redon depuis deux ans. Avant, il habitait à une dizaine de kilomètres, côté Morbihan. "J'ai connu les inondations de 1995 et 2001, mais j'avais juste vu des routes barrées. Là, c'est autre chose d'être au cœur de cette montée des eaux". Pour être au cœur, il l'est. Il habite dans une tour de la rue du Plessis, près du port. Aux premières loges donc. Et il l'affirme, "l'eau est montée très très vite", surtout mardi. 

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"Je n'ai plus d'électricité"

"Je n'ai plus d'électricité dans mon appartement, donc plus de chauffage et plus de possibilité de recharger un portable par exemple. Alors, j'ai préféré dormir au centre d'hébergement d'urgence", raconte-t-il. 

Le lits de camp dans le gymnase Lucien Poulard, au centre-ville de Redon. © France 3 Bretagne / Lou-Ann Leroux

"Un peu de fatalité"

"La nuit a été compliquée. Je n'avais pas mes repères, mais je ne suis pas le plus à plaindre. Je n'ai que le contenu de mon frigo à jeter. D'autres ont tout perdu". Et puis, il y a la question des animaux. "Certains ont laissé leurs chats à l'étage chez eux, car les animaux ne sont pas acceptés au gymnase. Il y a un peu d'inquiétude du coup". 

En discutant avec les autres sinistrés cette nuit, il dit avoir ressenti "un peu de fatalité". Mais ce matin, c'est surtout l'attente qu'il doit gérer : "Tant que l'eau ne descend pas, on est dans l'incertitude", commente-t-il, avant de conclure "J'ai l'espoir que ça s'arrange ce week-end". 

Ce soir, Philippe sera hébergé chez son cousin qui habite à côté de Redon.  

(Avec Lou-Ann Leroux)

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