Après les intempéries qui ont touché le Puy-de-Dôme et l’Allier dans la nuit de samedi 4 au dimanche 5 juin, les experts en assurance sont à pied d’œuvre. Pour aller au plus vite dans l’indemnisation des victimes, des experts donnent quelques conseils.
Les stigmates des orages et de la grêle qui ont touché le Puy-de-Dôme et l’Allier, sont encore bien présents. Il est temps de faire le bilan des dégâts depuis la nuit du samedi 4 au dimanche 5 juin. Les experts en assurances sont au travail pour aider les victimes le plus rapidement possible, comme Alexandre Gravelin, expert en bâtiment. « Ce qu’on peut leur demander pour nous aider, c’est de préparer des listes des biens et des ouvrages qui sont endommagés, conseille l’expert en assurances. Mais aussi de collecter des devis et de nous envoyer la réclamation la plus complète possible avant même le rendez-vous de l’expertise de façon à ce qu’on puisse préparer le dossier à l’avance. En général, ça nous permet de régler le dossier sur place ». L’une des visites de l’expert était l’hippodrome de Vichy où quasiment toutes les toitures sont endommagées. D’autant que l’eau de pluie s’est infiltrée dans le bâtiment de réception de l’hippodrome. « Comme le ciel, on pleure depuis trois jours alors que ce ne sont que des dégâts matériaux, il faut relativiser, évoque Olivier Louite, directeur de la société des courses de Vichy. On n’est pas dans des situations comme ceux qui ont perdu des maisons ou qui ont le plafond dans la chambre des enfants. Ce sont des dégâts matériaux qui vont nous occasionner du travail, ça ne nous fait pas peur, et des soucis mais ça on a l’habitude ».
Simplification de la procédure
Alexandre Gravelin effectue une dizaine de visites par jour. Il faudra plusieurs semaines pour examiner tous les dégâts sur Vichy pour les experts en assurances. « Il y a une mobilisation totale des personnes mais au-delà des effectifs, il y a surtout une simplification de la procédure pour aider les victimes de ces événements, insiste Christophe Archer, un autre expert en assurance. Ça va plus vite, c’est plus simple, on demande moins de choses, et il y a des versements d’avance pour accompagner les victimes. Le but est d’aller au plus vite à partir du moment où on a recueilli les éléments de preuves et la matérialité des faits (photos), et le chiffrage des dommages. Après, on libère très rapidement les fonds ».
Il faut éviter une aggravation des dégâts
Pour les personnes touchées par des dégâts l'idée est d’éviter une aggravation des dommages. « Il faut protéger au maximum, par exemple pour les habitations, c’est le bâchage. Les sinistrés peuvent prendre un maximum de preuves, comme des photos. Tout ce qui va être mis en œuvre pour éviter la non-aggravation du sinistre ne pourra pas leur être reprocher. Le maître-mot aujourd’hui, c’est d’être le plus pragmatique possible », ajoute Christophe Archer.
Pas d’inquiétude non plus sur les petites lignes des contrats d’assurance habitation selon l’expert, mais pour ce qui est des véhicules il faut être vigilant. « Il y a des choses à vérifier dans les contrats notamment par rapport aux dommages de grêle. Depuis 1992, il n’y a pas eu d’arrêtés catastrophe naturelle par rapport à la grêle, il y en a eu pour la neige, la tempête. Ce qui veut dire que le dommage de grêle est associé une garantie dommage comme la garantie tempête grêle neige ou la garantie tout risque ».
Les experts en assurances demandent de la patience aux sinistrés. Les entreprises vichyssoises sont visitées en priorité pour qu’elles puissent retrouver une activité normale.