L’heure est au bilan après les orages et la grêle qui ont touchés certains endroits en Auvergne. Dans les Combrailles, à Saint-Gervais-d'Auvergne (Puy-de-Dôme), les dégâts sont conséquents et notamment dans les exploitations agricoles où certains bâtiments sont dévastés.
En l'espace de quelques minutes, un bâtiment agricole de Saint-Gervais-d’Auvergne, dans le Puy-de-Dôme, a été complètement ravagé par la grêle dans la nuit du 4 au 5 juin. Les deux frères Anthony et Benjamin Aubignat, exploitants agricoles, constatent l'étendue des dégâts et sont inquiets pour les prochains mois. Benjamin explique : « On s’inquiète pour le stockage des foins de l’année dernière, il ne faut pas qu’il prenne l’eau sinon il va pourrir. On est aussi inquiets pour le stockage des bêtes cet hiver. La priorité, ça va être les maisons donc nous on ne sait pas quand ça va être réparé. Beaucoup de bâtiments agricoles sont détruits, changer toutes les toitures ne sera pas fait avant l'hiver pour tout le monde ».
Une partie de la récolte détruite
A l'extérieur, il faudra aussi s'occuper de 300 bottes d'enrubannage. Elles ont été ramassées il y a à peine une semaine. « Elles ont toutes été impactées par la grêle, ça a fait des trous. L’air va rentrer et ça risque de pourrir les récoltes », indique son frère Anthony. Mais les dégâts ne s’arrêtent pas là : 14 hectares de leurs parcelles de céréales ont aussi été détruites par la grêle dans la nuit de samedi à dimanche. « Je ne sais même pas si ça peut se faucher ou faire d’autres bottes d’enrubannage ou de foin. Sinon, ce sera broyé. C’est tellement aplati, coupé… C’est tout blanc. On voit les tiges qui sont coupées dans tous les sens. Il n'y a plus rien », regrette Benjamin.
Les porcelets les pieds dans l'eau
Dans la porcherie d'Alain, les porcelets se sont retrouvés, eux, les pattes dans l'eau. Comme dans les autres exploitations, les bâtiments ont tous été touchés par la grêle : « C’est un spectacle de désolation, ça fait peur. J’espère que les orages ne seront pas de plus en plus violents, mais vu comme c’est parti, je pense que ce sera pire », explique l’agriculteur. Près de 80 % des exploitations ont été partiellement détruites. Le moral des agriculteurs est au plus bas, comme le raconte Jean-Claude Gaillard, maire de Saint-Gervais d’Auvergne (DG) : « Le prix du gazoil, le prix des engrais a doublé, triplé. Déjà, le moral n’allait pas bien. En avril-mai, il y a eu la sécheresse, les céréales dont le grain ne s’est pas formé du tout, et maintenant des céréales qui sont, pour certaines, complétement écrasées ». La commune espère être classée en catastrophe naturelle pour assurer toutes les réparations