Près de la moitié des agriculteurs utilisent aujourd'hui un système pour guider les tracteurs et plus de 80 % ont recours à Internet pour gérer leur exploitation. La technologie s'implante toujours plus dans les fermes, comme dans cette exploitation de Saint-Rémy-en-Rollat, près de Vichy, dans l'Allier.
En changeant de propriétaire, cette ferme de Saint-Rémy-en-Rollat, près de Vichy, dans l’Allier, a changé d’époque. Julien Benny, éleveur, consulte une tablette et indique : « J’ai reçu une alerte sur une vache qui a une baisse d’ingestion. Il ne faudrait pas qu’elle ait un problème ». Depuis qu’il a pris la suite de ses parents, Julien Benny a choisi la voie de la technologie. L’éleveur souligne : « Pour avoir une meilleure vie familiale, on peut surveiller à distance plus facilement. C’est vrai qu’on passe moins de vie dans la stabulation avec les vaches mais elles s’en portent tout aussi bien. Roger Benny, éleveur à la retraite, ajoute : « Cela fait gagner du temps, et un peu de sécurité aussi. On fait un peu moins d’erreurs ».
Des colliers connectés
Aujourd’hui, les 132 vaches sont équipées de colliers connectés. Les données sont analysées en temps réel pour un coût de 500 euros d’abonnement mensuel. Julien Benny explique : « On retrouve le module chaleur, alimentation, santé et vêlage ». Résultat : moins de pertes de veaux à la naissance et un système qui permet également à cet éleveur de pratiquer lui-même l’insémination artificielle, dès qu’une vache est en chaleur. Julien Benny poursuit : « C’est un peu plus économique d’inséminer soi-même. Il y a un gain de temps avec la caméra car on va tout de suite au cœur du sujet. On peut en faire plusieurs à la suite sans peiner. La vache est moins stressée ».
Des économies réalisées
L’éleveur connaît aussi moins de stress dans son tracteur autoguidé. Une fois le parcours et les tâches à effectuer enregistrés, la machine peut se débrouiller seule : une option à 7 000 euros. « On fait des économies de gasoil, des économies de semences, des économies d’engrais. Toutes ces économies qu’on peut faire à droite et à gauche paient largement l’option, tout en travaillant confortablement ». Julien Benny rêve maintenant d’un robot nourrisseur mais l’investissement le fait encore hésiter. Il coûte plusieurs centaines de milliers d’euros selon les modèles.
