Un déversement d'hydrocarbures survenu vendredi 13 juillet dans le réseau d'eaux usées du sud de l'agglomération de Vichy a obligé l'agglomération à prendre des mesures de protection. Les agents ont réussi à empêcher le rejet dans la rivière Allier. Une plainte contre X a été déposée.
Vendredi 13 juillet, il était 10 heures quand un agent de Vichy Communauté a remarqué une couleur étrange dans la station d’épuration de Saint-Yorre. “Il s’est rendu compte que le bassin d’arrivée était orangé avec une forte odeur d’hydrocarbures” indique Christine Morin, directrice des services assainissement et gestion des déchets.
Or des hydrocarbures n’ont rien à faire dans ce type d’installation qui n’est pas équipée pour les traiter. Pour éviter une pollution en aval, les services de Vichy Communauté ont dû prendre des mesures rapides.
“Comme on peut pas traiter ce type de produit sur la station, il a fallu pomper l’intégralité des effluents” poursuit Christine Morin. “Un barrage filtrant a été installé à la sortie de la station pour empêcher un rejet dans l'Allier et les boues d’épuration, habituellement destinées à l’épandage agricole, ont dû être envoyées dans un centre de stockage spécialisé de la Loire.”
En pleine période estivale, de week-end du 14 juillet et de finale de la Coupe du Monde, les équipes de Vichy Communauté étaient en effectif réduit, mais lundi soir, après 3 jours de travail, tout était rentré dans l’ordre. “On peut aujourd’hui confirmer que la rivière Allier n’a pas été dégradée” assure Christine Morin. Mais toutes ces mesures ont un coût pour la collectivité : “entre les différentes opérations et les analyses spécifiques que nous avons menées, ça nous coûte à peu près 25.000 euros, sans compter les frais des pompiers qui sont venus nous aider, estimés à environ 3.000 euros.”
Face à cette addition salée, Vichy Communauté a décidé de porter plainte contre X, mais les chances de retrouver le coupable sont faibles. “Dans les cas de déversement continu, on arrive à remonter à la source mais là c’était un déversement ponctuel, ce qui explique que malgré leurs recherches, les équipes du réseaux n’ont pas pu identifier la source de cette pollution. Il est difficile de savoir quelle quantité a été rejetée, même si on peut faire une estimation approximative entre 20 et 50 litres.” Quant à la nature du produit, “on attend les résultats du laboratoire qui nous seront communiqués plus tard." L’hypothèse du fuel semble toutefois la plus probable.