Après 9 années de procédure, la demande de classement de l'Alpinisme au Patrimoine Culturel Immatériel Universel de l'UNESCO entre dans sa phase finale. Les résultats seront annoncés le 12 décembre 2019 lors de la convention intergouvernementale du PCI à Bogota en Colombie.
L'ALPINISMESi l'alpinisme est bel et bien l'art de gravir les montagnes, il est bien plus encore. Une pratique, un mode de vie, une culture et une somme de savoir-faire, qui se transmettent de génération en génération, depuis plusieurs siècles.
A ce titre, il est légitiment appelé à figurer au classement du Patrimoine Culturel Immatériel ( PCI ) universel de l'UNESCO, tout comme le Yoga, l'équitation à la française ou encore le Reggae. Une inscription au PCI permettrait de protéger cette pratique au niveau mondial.
Depuis 9 ans, une cordée de montagnards, tous guides de formation, s'est penchée sur le dossier qu'elle a confié à un comité de pilotage constitué de représentants des communautés d'alpinistes et de sommités scientifiques. Cette entité aura la charge de présenter le dossier aux sages de l'UNESCO qui trancheront à la fin de l'année 2019.
UNE CANDIDATURE INTERNATIONALE
Au fil du temps, l'alpinisme s'est mondialisé, pour se répandre dans le monde entier. Il existe aujourd'hui une Union Internationale de l'alpinisme qui regroupe 66 pays sur la planète et plus de 3 millions de membres. Afin de mettre en avant ce coté international, la France s'est associée à la Suisse et l'Italie pour piloter ce dossier.
L'UNESCO
Le dossier constitué d'un film de 10 mn, d'une fiche technique, de 10 photos et de 99 lettres françaises de soutien, a été remis à l'UNESCO en mars 2018. Les échos sont positifs à ce jour, mais il faudra attendre le 12 décembre 2019, pour connaitre la décision finale.
Les conséquences d'une victoire seraient multiples. Une reconnaissance universelle à travers un label international, la reconnaissance d'un savoir-faire et de valeurs spécifiques ancrées dans la pratique depuis des siècles, mais aussi un texte qui permettra de défendre cette activité, et un engagement concret des Etats et des structures associées, afin de preserver l'activité et les conditions de sa pratique.