Ce vendredi 5 décembre, le conseil de prud'hommes de Grenoble a rendu sa décision concernant l'exposition à l'amiante de 108 anciens salariés de la plateforme chimique du Pont-de-Claix. Leur employeur de l'époque, l'entreprise Rhodia, est condamné.
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Les prud'hommes ont donc rendu un jugement qui va dans le sens des anciens salariés qui utilisaient de la bouillie d'amiante jusqu'en 2005 alors que Rhodia avait une dérogation jusqu'en 2001. La société a été condamnée à verser à chaque ancien salarié 13.000 euros au titre du "préjudice d'anxiété et de bouleversement des conditions d'existence", 2.250 euros pour non respect du contrat de travail, et 500 euros pour les frais de justice.
Cette fois, c'est le syndicat CFDT qui a mené bataille aux côtés des salariés. Joint par téléphone, l'un de ses représentants, Luc d'Adhémar, s'est dit satisfait de cette décision, même si l'avocat des 108 salariés avait réclamé 15.000 euros lors de l'audience, début octobre. "La Justice a reconnu que l'industriel n'a rien fait pour ne pas exposer ses salariés à l'amiante, et ça, c'est une victoire", a-t-il commenté. Rhodia a un mois pour faire appel.
En juin dernier, la société Rhodia Opérations avait déjà été condamnée à verser près de 3 millions d'euros à 180 salariés, à la suite d'un combat mené par la CGT.