Sid Hamed Beldjenna, policier mis à pied il y a 5 ans, n’a toujours pas retrouvé son poste. Pour se faire entendre, il a entamé une nouvelle grève de la faim devant l’hôtel de ville.
Un feuilleton qui n’en finit plus. Voilà plus de cinq ans qu’il a débuté. Et son épilogue n’est vraisemblablement pas pour demain.Après une mise à pied disciplinaire, Sid Hamed Beldjenna n’avait pas pu retrouver son poste. Alors ce mercredi matin, l’ancien policier municipal a décidé de planter sa tente devant la mairie de Grenoble, pour entamer une nouvelle grève de la faim. "Aujourd’hui, la ville de Grenoble m’a affecté au service d’hygiène et salubrité en tant qu’adjoint technique. Ce que j’ai contesté devant le tribunal administratif qui a condamné la ville, l’arrêté de détachement ayant été reconnu illégal", explique le quadragénaire.
Une mise au placard"
Cette décision judiciaire en sa faveur est pourtant loin d’avoir le goût de la victoire pour un homme qui ne cesse de dénoncer ce qu’il considère comme une "mise au placard", entraînant également une perte de salaire. "Aujourd’hui, la ville pourrait d’un claquement de doigt arrêter cette affaire et réintégrer normalement cet agent", estime Philippe Candegabe, secrétaire général adjoint à la Ville de Grenoble.
Un agrément pourtant bien valable
Quant à la mairie, elle reste sur ses positions. Selon elle, l’agrément de policier ne serait plus valable. Même si d’après nos informations, cet agrément le serait bel et bien. Quant aux propositions de reclassement, elles seraient toute restées lettre morte. "Il a eu plus de 300 jours d’absence depuis avril 2014. Il ne s’est pas réellement impliqué dans les missions qu’on lui a confié", avance Pierre Meuriaux, adjoint au maire.Une bataille bien loin d’être terminée donc.
Le reportage de Jordan Guéant, Maxime Quemener et Lisa Bouchaud
Intervenants: Sid Hamed Beldjenna, ancien policier municipal; Philippe Candegabe, secrétaire général FO Ville de Grenoble; Pierre Meuriaux, adjoint au maire de Grenoble