C'est la fin de plusieurs mois de suspense. Le député-maire PS de Grenoble a officiellement intronisé celui qui représentera les socialistes aux municipales de 2014. "Une transmission limpide", pour "l'élu" Jérôme Safar qui revendique "20 ans dans l'action publique locale".
Michel Destot et Jérôme Safar étaient les invités du 19/20 de France 3 Alpes, samedi 21 septembre. A la question, "n'allez-vous pas devoir tuer le Père pour imposer votre identité?". La réponse est tombée dans un sourire : "il n'y a pas à tuer le Père. C'est pour moi 'juste naturel' et c'est un formidable atout. Nous ne sommes pas les mêmes. Ce choix s'est fait dans la sérénité et l'amitié."
Jérôme Safar préfère donc endosser le vêtement de l'ami et du compagnon de route plus que celui de dauphin intronisé. "Ce n'est pas une affaire de personnalité ni de style, mais de projets et de continuité", assure-t-il, et l'homme revendique, lui aussi, le "très bon bilan de ces 3 mandats socialistes à la mairie de Grenoble."
C'est un Jérôme Safar "déterminé, enthousiaste et humble" qui ose la conquête de Grenoble, prêt "à poursuivre les pages (...) écrites depuis 1995" et qui se présentera le 10 octobre pour que les militants socialistes valident sa candidature. Un scrutin interne sans surprise puisque le premier adjoint de Michel Destot est le seul candidat à la candidature.
Jérôme Safar pourra compter sur le soutien, "avec ardeur", du maire de Grenoble qui ne veut surtout pas évoquer son avenir: "Mon destin personnel n'a rien à voir avec le destin de la ville de Grenoble", affirme-t-il. "Le sujet du jour, c'est le passage de relais à une équipe progressiste renouvelée."Pas un mot de ses visées sur la Métro, même s'il "admet avoir des envies de défendre Grenoble sur le plan national et international." Pas un mot, non plus, sur une éventuelle alliance avec "les Verts qui partiront sur une liste autonome au premier tour."
Le futur candidat socialiste n'admet, pour l'instant, qu'une vague inquiétude, celle du ton de la campagne: "je me souviens des attaques personnelles subies par Michel Destot en 2008, j'espère qu'il n'en sera pas de même mais que nous aurons un débat de haut-niveau démocratique."