Après l'agression d'un chauffeur, les agents de la SEMITAG manifestent leur ras-le-bol devant la préfecture de l'Isère à Grenoble

250 agents de la SEMITAG se sont retrouvés devant la préfecture de l'Isère. Ces chauffeurs ou agents d'accueil des transports en commun de l'agglomération de Grenoble espèrent obtenir un appui policier à l'heure d'agressions à répétition. 

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"Tous les jours nous sommes victimes d'agressions verbales ou physiques", "on vit en permanence dans un sentiment d'insécurité", "on fait notre boulot la peur au ventre", "ce climat provoque la souffrance au travail"... Au coeur du rassemblement des agents de la SEMITAG, les phrases fusent. Chacun veut témoigner de son mal être.

Il y a là une femme qui avoue avoir été agressée avec un mousqueton. A l'époque, elle était contrôleuse. Aujourd'hui, elle a demandé à quitter le terrain. Le choc a été tel qu'un médecin l'a arrêté pendant 7 mois. Durant des semaines, elle n'osait plus sortir de chez elle ou sortait avec une perruque et des lunettes de soleil, de peur que son agresseur la retrouve. Finalement, l'homme était fragile psychologiquement et il a eu droit à un simple rappel à la loi. '"C'est ça aussi qu'on condamne, à chaque fois qu'on se fait agresser, ça se termine par une peine mineure", explique un collègue.

Intervenants : Yann Bouclier, Délégué CHSCT; Christelle Cosnier, Agent Semitag; Georges Garcia, Délégué syndical Force Ouvrière; Yannick Belle, Président de la Semitag

Pourtant, la SEMITAG estime avoir mis les moyens dans la sécurité. Ces derniers mois, 10 agents de prévention supplémentaires ont été affectés sur le réseau TAG. en tout, ils sont désormais 50 à veiller sur les transports en commun. Ajoutons à cela les caméras dans véhicules... 

Malgré ces efforts, les agents demandent aujourd'hui l'assistance de la police. Sans les forces de l'ordre, les chauffeurs n'imaginent pas la mise en place des Noctibus, à partir de janvier prochain. D'un autre côté, les agents avouent connaître la situation des policiers à Grenoble, "ils ne sont pas assez nombreux."

A 16 heures, ces chauffeurs en colère ont repris le travail, "pour ne pas pénaliser les usagers." Espérant malgré tout que leur coup de gueule n'aura pas servi à rien. Lors d'une AG, les syndicats ont invité les chauffeurs à faire jouer leur droit de retrait à la moindre agression. 






Le chauffeur doit son salut à un collègue
Les circonstances de l'agression du chauffeur semble se préciser. Ce "nouveau" sur la ligne 13 a eu une altercation avec un piéton, place Victor Hugo. Puis, il a repris sa route. Au terminus, à Echirolles, il était attendu. Cinq personnes, dont le piéton, l'ont alors passé à tabac. C'est l'arrivée d'un autre chauffeur qui a mis les agresseurs en fuite. 

Pour l'heure, l'examen de la vidéo de surveillance n'a rien donné. Il n'est pas impossible que les policiers tirent partie d'une emprunte laissée sur une vitre du bus par l'un des agresseurs. Les enquêteurs du commissariat de Grenoble entendent se rapprocher des gendarmes de Pont-de-Claix dans cette affaire. 

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