Au petit matin, les chauffeurs de bus et de trams ont retrouvé leurs véhicules dans l'agglomération de Grenoble, une nuit après l'agression d'un des leurs, une nuit après avoir exercé leur droit de retrait. Pour autant, ils cesseront de nouveau le travail à la mi-journée, ce vendredi 15 novembre.
Entre 10 heures et 15 heures, les transports urbains de l'agglomération de Grenoble ne devraient pas courir les rues. Les chauffeurs observeront trois heures d'arrêt de travail pour dire leur ras-le-bol face aux agressions à répétition.
Leur colère, ils la ruminent depuis plusieurs semaines mais jeudi, en fin d'après-midi, elle a pris de l'ampleur avec le passage à tabac d'un collègue de la Ligne 13. L'homme a eu maille à partir avec un groupe qui l'attendait au terminus, après une altercation qui avait débuté en centre-ville quelques minutes plus tôt. La nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre dans le réseau TAG. La consigne de la direction a d'abord été de suspendre le trafic sur les lignes 13 et 11. Puis, les syndicats ont appelé à faire jouer leur droit de retrait. Peu après 19 heures, les transports en commun ne circulaient plus dans l'agglo.
Quant au chauffeur agressé, il est ressorti de l'hôpital vers 23 heures, avec neuf points de suture à hauteur des yeux et avec un cou particulièrement enflé. La police doit examiner la vidéo du bus pour faire avancer l'enquête.
Cette agression s'ajouterait à d'autres faits, dont la menace d'un contrôleur sur la ligne B, avec un couteau. D'où le ras-le-bol et la manifestation des chauffeurs prévue devant la préfecture à midi. Une délégation devrait être reçue.