Après deux suicides à la Maison d'arrêt de Varces, les avocats interpellent la Chancellerie

Après les suicides, les 11 et 16 avril, à la Maison d’arrêt de Varces, de deux justiciables, la commission pénale du Barreau de Grenoble interpelle la Chancellerie sur les conditions de la détention provisoire.

Une semaine après les faits, la commission pénale du Barreau de Grenoble interpelle la Chancellerie et dénonce les circonstances dans lesquelles "ces deux détenus, présumés innocents se sont donnés la mort dans leurs cellules, alors même que leur détresse psychologique était connue de l’établissement pénitentiaire et des autorités
judiciaires."

Dans une lettre adressée au Garde des Sceaux et aux autorités concernées, les avocats de Grenoble estiment que dans les deux situations, il y a eu manquement: "Alors que la notice individuelle remise à la Maison d’arrêt mentionne le risque suicidaire important, et qu’elle indique spécifiquement qu’aucun élément vestimentaire permettant au détenu de se porter atteinte ne doit être laissé en sa possession".

Or le premier justiciable, un homme de 74 ans, dénonce Fédérico Steinmann, le président de la commission pénale du barreau "a été retrouvé mort le lendemain matin dans sa cellule, un décès causé par une strangulation effectuée à l’aide d’une ceinture(...) Alors que le deuxième, placé en détention provisoire en juin 2013 avait récemment été signalé comme souffrant psychologiquement et devait faire l’objet d’une surveillance particulière, il a mis fin à ses jours à l’aide de ses propres draps."

Le Barreau enfin déplore "que la détention provisoire, malgré son caractère exceptionnel dans les textes, est régulièrement mise en application en dépit d’autres mesures possibles" et réclame "une adaptation immédiate des protocoles pénitentiaires à la réalité de la situation personnelle des détenus, notamment de ceux se trouvant en situation de fragilité psychologique et morale."

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