L'autopsie médico-légale sur le nouveau-né décédé après un accouchement difficile n'a pas pu être réalisée, ce que critique le parquet de Bourgoin-Jallieu, dénonçant le non-respect des procédures post-mortem par l'hôpital.
"Nos services vont récupérer les prélèvements et effectuer une deuxième analyse.Tout cela est très regrettable, en particulier pour les parents", a déclaré lundi 11 février le procureur de la République de Bourgoin-Jallieu, Cédric Cabut, annonçant par ailleurs l'ouverture d'une information judiciaire pour "homicide involontaire".
L'autopsie médico-légale, prévue vendredi dernier, n'a en effet pas pu avoir lieu. Une autopsie médicale ayant déjà été réalisée par les médecins de l'hôpital femme-mère-enfant de Bron (où l'enfant avait été conduit après sa naissance) qui ont prélevé les organes.
Une utilisation inappropriée des forceps ?
"L'hôpital femme-mère-enfant, qui reçoit tous les jours des cas difficiles, ne pouvait pas ne pas savoir la procédure", a insisté M. Cabut. "C'est de leur devoir de signaler ce genre de cas, d'autant que "ce n'est pas parce qu'on fait un signalement que l'on préjuge de la responsabilité du médecin", a-t-il encore dit.
Le 29 janvier, ce nouveau-né était décédé à l'hôpital femme-mère-enfant de Bron, près de Lyon, après son transfert en urgence. Le médecin de Bourgoin-Jallieu avait utilisé des forceps, mais les aurait "mal positionnés", comprimant le cerveau de l'enfant et provoquant une hémorragie.
"Il est hautement probable que le décès du bébé soit lié à des complications provoquées à la suite de lésions cérébrales liées à l'utilisation inappropriée des forceps", a déclaré le procureur.
Une semaine plus tard alors que les parents avaient porté plainte pour homicide involontaire, la justice avait découvert que le décès du bébé n'avait pas été signalé à la justice par l'hôpital comme le veut la procédure dans le cas de mort suspecte.
Des auditions des différents intervenants sont en cours.