Ardèche : le contact tracing, l'arme de l'ARS contre le développement du cluster d'Aubenas

Après la découverte d'un cluster de covid-19 en Ardèche, l'Agence régionale de Santé continue sa recherche des "cas contacts". Ces investigations ont permis de faire un lien entre le foyer ardéchois et des cas détectés dans la Drôme. Comment fonctionne la cellule de "contact tracing" ? Explications.

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C'est une enquête de longue haleine. Depuis qu'un nouveau cluster de coronavirus a été découvert la semaine dernière, à Aubenas, en Ardèche, l'Agence régionale de santé (ARS) ne ménage pas ses efforts pour remonter ce qu'elle appelle la « chaîne de contamination ».

Le contact-tracing pour lutter contre les chaînes de contamination

Les investigations ont commencé dès le lundi 8 juin, lorsqu'une personne a été dépistée positive au Covid-19 dans le quartier des Oliviers, à Aubenas. C'est le premier cluster dans le département, depuis le déconfinement. Un foyer de contamination « familial », selon la Préfecture de l'Ardèche.

Très vite, l'ARS démarre son enquête de "contact-tracing" et identifie une centaine de personnes "à risque", c'est-à-dire ayant été en contact rapproché avec le malade les jours précédents. "Un patient qui consulte son médecin ou va à l'hôpital et qui est testé positif, c'est notre entrée. A partir de là, nous appelons cette personne et nous lui demandons qui elle a vu les deux jours précédents, pendant combien de temps, et surtout dans quelles conditions. Cela nous permet d'identifier le niveau de risque, de faible à fort", explique Emmanuelle Soriano, directrice de la délégation ardéchoise de l'ARS.

Si le risque est fort, l'ARS contacte la "personne à risque" et lui prescrit un test de diagnostic par prélèvement naso-pharyngé, ainsi que l'isolement pendant 14 jours. Sur toutes les personnes contactées par l'Agence, on compte aujourd'hui 34 cas confirmés positifs au coronavirus en Ardèche. La plupart habitent le même quartier d'Aubenas. Le travail minutieux de l'ARS a également permis de relier le cluster ardéchois à six cas de coronavirus, dans la Drôme.

Nouveau cas, nouvelle enquête

Et l'enquête ne s'arrête pas là. A chaque nouveau cas positif, c'est une nouvelle recherche qui commence pour remonter le fil. Cinq agents sont mobilisés 7 jours sur 7 pour mener les investigations. Chaque délégation départementale de l'Agence dispose d'une cellule dédiée au "contact tracing"."Les investigations se font dans les deux sens. Nous cherchons à savoir par qui la personne a été contaminée et surtout qui elle aurait pu contaminer à son tour", détaille la directrice de l'ARS en Ardèche.

L'Agence a ainsi identifié huit chaînes de contamination en Ardèche dont six sont aujourd'hui "maîtrisées".

Car une fois identifiées, les personnes contacts sont informées et des mesures adaptées à leur situation leur sont proposées.

La prescription du test dépend du niveau de risque et surtout du délai de contact, on va donc demander à la personne de le réaliser soit immédiatement, soit entre 6 et 7 jours, le temps que le virus se développe et il est primordial que ces prescriptions soient respectées

prévient Emmanuelle Soriano.

Un suivi téléphonique régulier

Une fois identifiés, testés et confirmés positives au coronavirus, les malades sont ensuite suivis et accompagnés par l'ARS. Depuis le 20 mai, une cellule de suivi téléphonique fonctionne 6 jours sur 7 à l'Agence. Une équipe d'une dizaine de personnes se charge donc d'appeler, tous les jours, toutes les personnes placées en quarantaine, qu'elles soient seulement à risque, ou testées positives. L’objectif, pour l'ARS, c'est que les patients aient bien été pris en charge médicalement en cas de symptômes et que leur état de santé ne se dégrade pas.

Ils s'assurent par ailleurs que les recommandations sont bien respectées, notamment les gestes barrières et l'isolement pendant 14 jours. 300 personnes sont contactées quotidiennement. "Globalement, les gens sont plutôt coopératifs et répondants aux restrictions et au confinement qu'on leur recommande, puisqu'on constate qu'il n'y a pas d'autres cas qui apparaissent", raconte Emmanuelle Soriano.

Car forcément, la maîtrise d'une chaîne de contamination passe par l'effort individuel de chacun à respecter les consignes

 

L'ARS tient donc à rappeler que le virus continue de circuler sur le territoire et que le respect des gestes barrières reste primordial. Même lorsqu'il s'agit de rencontres familiales ou amicales, le port du masque est recommandé, et la distanciation sociale doit être systématiquement appliquée.

 

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