Deux joëlettes de l'association Béthanie qui s'occupe de l'accueil et l'accompagnement de personnes en situation de handicap ont pris le départ ce samedi matin de l'Ardèche Run. Un groupe d'éducateurs bénévoles courait et se relayait pour tirer les joëlettes jusqu'à la ligne d'arrivée.
Chistian et Marie sont deux pensionnaires de l'institution Béthanie du sud de l'Ardèche. Ils sont déficients intellectuels et ils s'apprêtent pour la première fois à courir un semi-marathon en compagnie de leurs éducateurs. 22 km à parcourir entre Pont d'Aubenas et Antraïgues sur une joëlette.
Le challenge est relevé mais la joie de participer à cet événement se lit sur leurs visages.
Annie, éducatrice : "C'est une année de préparation pour arriver à produire ce super mouvement humain qui s'est retrouvé autour de Christian et Marie ".
Ils sont une vingtaine d'éducateurs et bénévoles de Béthanie à se préparer à l'Ardèche Run. Ensemble, ils doivent gérer un effort physique de près de 3 heures tout en tractant une joëlette qui pèse à elle seule plus de 50 kilos. Deux coureurs à l'avant et un à l'arrière. Mais cette course est avant tout pour eux un enjeu important dans leur mission éducative qu'ils exercent auprès des résidents de Béthanie.
Yannick, professeur de sport : " Les résidents étaient heureux, souriant, ils étaient bien. Je pense que çà ne peut avoir que des retombées positives, déjà sur l'image de soi-même, çà peut donner plus de confiance en soi et là je pense que l'expérience est réussie et on va renouveler l'année prochaine ".
Après 1O km de faux plat, les deux joëlettes entament l'ascension du volcan de Craux. Plus de 4 km de côte pour arriver jusqu'au château. Les coureurs délient une corde afin de pouvoir tous ensemble tracter les joëlettes. Sur le bord de la route, les applaudissements sont nombreux, leur courage et leur persévérance dans l'effort forcent l'admiration.
Les deux joëlettes arrivent ensemble sur la place d'Antraïgues après de 2h 40 de course. Une fois de plus, la joie d'avoir participé et d'être allé jusqu'au bout de l'effort se devine sur tous les visages.