Avec quelques jours de retard dus à la météo, la récolte des cerises a enfin commencé. Cette année, la production sera faible en termes de volume mais de bonne qualité. L'inquiétude des ravages liés à la drosophile suzukii n'ont pas eu lieu avec ces premières variétés de cerises.
Dans le sud du département, la récolte des cerises a commencé depuis une semaine. Elle démarre à peine dans le secteur d'Aubenas. On observe quinze jours de retard par rapport aux années précédentes. Le printemps rigoureux a ralenti la maturité des fruits mais il a eu raison de cette mouche, la drosophile suzukii qui n'aime pas les températures trop froides.
C'est un moindre mal pour les arboriculteurs du sud de l'Ardèche qui étaient inquiets suite à l'interdiction du diméthoate en avril dernier par le ministre de l'agriculture Stéphane Le Foll. Ce pesticide était utilisé depuis plusieurs années pour lutter contre la drosophile. Mais la récolte ne fait que commencer et les inquiétudes n'ont pas disparues pour autant. Si la première variété de cerise, la burla, s'en sort plutôt bien, les autres variétés plus tardives ne sont pas à l'abri d'une infection de cette mouche si la douceur réapparait dans les vergers.
Aussi, si les quantités espérées ne sont pas au rendez-vous, la faute revient à la météo. Un hivers doux et un printemps frisquet n'ont pas facilité la floraison. Cette année, les arboriculteurs estiment récolter seulement 30% de leur production habituelle. La cave coopérative Vivacoop située à Saint-Sernin déclare ne rentrer que 7 à 8 tonnes de fruits par semaine et non plus par jour.
C'est donc une situation en demie teinte pour les arboriculteurs. La cerise nécessite une main d'oeuvre importante et le prix de revient est élévé. Pour le moment, le cours de la cerise varie entre 3 et 6 euros le kilo. Actuellement, l'Ardèche est toujours le troisième producteur national de cerises avec 12% de la production. Mais ces dernières années, plusieurs producteurs ont jeté l'éponge tant les difficultés sont nombreuses pour rester rentables dans cette culture.
Le reportage
Intervenants
1 - Christel Cesana - Arboricultrice
2 - Philippe Surel - Arboriculteur