François Laupin est parti comme prévu ce jeudi 27 mai à 0 heure précise, par une nuit de pleine lune, de Saint-Martin d’Ardèche dans la vallée du Rhône. Le trailer a pour objectif de remonter le cours de la rivière Ardèche de sa confluence jusqu’à sa source.
Blessé au genou, le trailer François Laupin a dû abandonner la course au km 98. C'est une grande déception pour le trailer qui se préparait depuis six mois pour ce trail qu'il avait lui-même imaginé avec soin. Son coéquipier Charles Bertrand a franchi, lui, la ligne d'arrivée à 17h30 au col de la Chavade, là où la rivière Ardèche prend sa source.
Pourtant, au cours de l'après-midi, les espoirs de réussite étaient encore très grands :
A 14h30, François Laupin arrive au col de Bauzon près de la station de ski alpin de la montagne ardéchoise. Il a plus d’une demi-heure d’avance sur son timing et une vingtaine de kilomètres encore à parcourir. La récompense de tant d’efforts est à portée de mains si ce n’est qu’il éprouve une douleur articulaire au genou depuis le trentième kilomètre. «S’il arrive jusqu’au bout avec le temps d’avance qu’il garde depuis le début, ce sera vraiment génial» nous confie Gilles Reboisson, le réalisateur images du trail.
Gilles Reboisson de la société audiovisuelle We Are Media Makers s’attache à mettre en images ce trail si particulier. Cinq cadreurs se relayent depuis le début de la course pour filmer le coureur et faire quelques interviews à des passages stratégiques :
Nous aussi, à travers nos images, nous devrions relever le défi et créer ce lien entre les paysages du sud Ardèche, ceux de la plaine et ceux de la montagne ardéchoise comme le souhaite François Laupin .
Le trailer François Laupin a souhaité donner du sens à ce parcours : remonter les 110 km de la rivière Ardèche pour unifier la diversité des paysages qui la parcourt. Installé depuis une dizaine d’années dans le département, ce sportif de haut niveau a voulu rendre hommage à ce territoire à la fois contrasté et attachant. Et conformément à ce qu’il avait imaginé, il a suivi le parcours tel qu’il a été défini par ses soins. Il fut accompagné au démarrage par des coureurs sur quelques kilomètres. Puis, au niveau des Gorges de l’Ardèche, il a longé la rivière, toute proche, à la lumière de la lune comme il l’espérait et malgré ses craintes d’une rivière trop haute suite aux fortes pluies de la mi-mai.
Depuis la fin de matinée, il gravit la montagne ardéchoise, la partie la plus difficile du parcours. Sur 30 kilomètres pas moins de 1000 mètres de dénivelé. Compétiteur dans l’âme, ce parcours est aussi l’occasion pour lui de relever un défi sportif.
C’est forcément un parcours qui sera voué à être réitérer par des athlètes de même acabit. C’est un défi sportif hors du commun. Imaginez courir trois marathons consécutifs et vous lancer ensuite à l’assaut d’une montagne !
Le tracé de ce trail sur-mesure qui cumule pas moins de 4350 mètres de dénivelé positif s'avère être un vrai défi sportif. Remonter le cours de l'Ardèche, rivière cévenole, n'est pas gagné d'avance. François Laupin va devoir maintenant récupérer et soigner son genou. Avant peut-être de repartir une nouvelle fois à l'aventure ?