L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a annoncé jeudi avoir autorisé le redémarrage des réacteurs 2, 3 et 4 de la centrale nucléaire de Cruas (Ardèche), dont la production avait été suspendue après le séisme qui a frappé la zone le 11 novembre.
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L'ASN a donné le 6 décembre son accord à la remise en service des réacteurs 2 et 4 de la centrale, après examen des résultats des contrôles des installations. Mercredi 11 décembre, elle a autorisé celle du réacteur numéro 3, précise l'ASN dans un communiqué. Dimanche dernier, EDF avait déjà indiqué que le réacteur numéro 2 était "en phase de redémarrage"et qu'il fonctionnerait "à pleine puissance dans les prochains jours". Le réacteur 1, qui était en arrêt pour maintenance et rechargement au moment du séisme, poursuit son programme de révision.Le séisme de magnitude 5,4 sur l'échelle de Richter survenu le 11 novembre au Teil (Ardèche), près de Montélimar (Drôme) a conduit au dépassement du seuil d'intensité des secousses au-delà duquel les réacteurs doivent être arrêtés pour que soient menées des vérifications. Les mouvements du sol enregistrés ont toutefois été environ cinq fois inférieurs au niveau pris en compte pour la conception des réacteurs, relève l'ASN.
Un diagnostic approfondi d'EDF
EDF a réalisé un diagnostic approfondi de ses installations, dont le programme avait été soumis à l'ASN. Ont été contrôlés en particulier les structures de génie-civil et l'état des matériels importants pour la sûreté. L'îlot nucléaire de la centrale de Cruas est construit sur des appuis parasismiques, dont l'état a également été vérifié, ajoute l'autorité. L'ASN a mené
deux inspections les 20 et 22 novembre sur la réalisation du diagnostic par EDF. A sa demande, EDF a également réalisé des essais pour vérifier le bon fonctionnement des systèmes de sauvegarde des réacteurs.
Des instructions complémentaires sur des défauts préexistants
Par ailleurs, l'ASN engage une instruction complémentaire sur des défauts préexistants sur certains des dispositifs antisismiques de la centrale, mis en évidence par les investigations. Quand les conclusions sur l'origine de la secousse seront disponibles, EDF devra examiner si ce séisme remet en cause l'évaluation du risque sismique pour les centrales nucléaire de Cruas et de Tricastin (Drôme).