Cet été, un éleveur ardéchois de poules pondeuses et l'association de refuge pour animaux Altervita ont proposé aux particuliers d'adopter des poules de réforme. Ce sont 3000 volailles de réforme qui étaient proposées à l'adoption par l'éleveur de Châteaubourg. Elles ont toutes trouvé une famille.
A Châteaubourg, en Ardèche, à la Ferme de Chazal, on élève des poules pondeuses bio en plein air, sur près de trois hectares de terrain. Les éleveurs ne souhaitaient pas voir leurs 6000 volailles terminer leur vie à l'abattoir. Ils ont donc confié gratuitement leurs gallinacés à l'association ardéchoise Altervita, dans le seul but de leur offrir une deuxième vie. C'est la deuxième fois que ces exploitants avicoles font appel à Altervita. Les éleveurs en ont vendu 3000 de leur côté à des clients et en ont donné 3000 autres à l'association.
En juillet dernier, Altervita, qui gère un refuge au Teil, a lancé un appel pour placer ces 3000 volailles pondeuses vouées à la réforme, et donc l'abattage. Ce n'est pas la première fois que cette association se lance dans une telle opération mais cette fois-ci le nombre de volailles à placer chez des particuliers est conséquent. Le pari est réussi : "les adoptions sont fermées, les 3000 poules ayant trouvé une famille," indique l'association sur son site.
Aujourd'hui, l'adoption d'une poule de réforme n'est plus si insolite. Une solution qui séduit de plus en plus les particuliers. Explications :
Pourquoi parle-t-on de poule de réforme ? A 18 mois, et en pondant moins de 300 œufs par an, ces poules ne sont plus assez rentables pour l'éleveur.
Quel est l'intérêt d'adopter une volaille de réforme ? Ces poules de réforme ne sont plus suffisamment rentables pour un élevage professionnel mais elles pondent près d'un œuf par jour. De quoi avoir des produits frais qui peuvent se conserver plusieurs jours.
Qui peut devenir famille d'accueil pour ces gallinacés ? Pratiquement tout le monde peut adopter une poule de réforme. A condition de pouvoir l'installer dans un carré de terrain et de lui fournir un abri et de la nourriture. Les poules permettent également d'éliminer une partie des déchets de table (épluchures de fruits et légumes, restes de salades, de pain, de pâtes ou encore de viande).
Quelle démarche pour adopter une poule ? Il suffisait dans ce cas de se manifester auprès de l'association Altervita, basée au Teil. La campagne d'adoption généralement dure peu de temps. L'association demandait la somme symbolique de 3 euros par volaille, en guise de frais de participation (de l'argent qui peut également être réutiliser pour le refuge). Les adoptions devaient lieu du 30 août au 15 septembre. A charge pour les particuliers de venir chercher leurs pondeuses. Les adoptions sont actuellement closes. Les 3000 poules ont trouvé une famille.
Mais sur son site internet, l'association explique qu'il est encore possible de s'inscrire sur la liste d'attente au cas où des particuliers se désisteraient. Il suffit pour cela d'envoyer un mail avec son nom et le nombre de poules souhaitées à jesauveunepoule@gmail.com.