En Ardèche méridionale, de jeunes médecins ruraux et des praticiens hospitaliers tentent de répondre à cette problématique des déserts médicaux. Un journée d'intégration des stagiaires internes était organisée mardi 4 février. L’occasion de tisser des liens et de casser les préjugés
Comment faire venir de jeunes médecins dans les zones rurales? C'est la question qui se pose dans de nombreux secteurs. En Ardèche méridionale, depuis deux ans, de jeunes médecins ruraux et des praticiens hospitaliers tentent eux-mêmes de lutter contre le phénomène de désertification médicale au sein d'un collectif très actif, le Codasam (Collectif médical de défense de l’accès aux soins sur l’Ardèche Méridionale). Il regroupe une quarantaine de médecins ruraux et hospitaliers.
Pour lutter contre la désertification médicale, ce collectif de médecins ardéchois multiplie les actions. Ainsi, ce mardi 4 février, une journée d'intégration des internes actuellement en stage dans le département d'Ardèche était organisée.
Partie de nature ludique et sportive dans le parc des Monts d'Ardèche
Une initiative pour tisser des liens et casser leurs préjugés éventuels. Une journée un peu particulière au coeur du domaine nordique de la Chavade. Au programme de la journée : de la randonnée, du VTT et la découverte du biathlon. Cette pause nature était la bienvenue pour ces jeunes internes qui prennent rarement le temps de respirer, entre les études à Lyon et les stages en Ardèche. Cette initiative vise à inciter les jeunes stagiaires à s’installer en milieu rural après leurs études.L'idée de cette journée nature : "leur montrer qu'on est des médecins motivés, solidaires, qu'on travaille en équipe, qu'il y a une bonne ambiance sur le territoire et qu'on se retrouve pas seul si on travaille en milieu rural," explique Caroline Iahns, médecin généraliste à Meyras et membre du collectif Codasam. "C'était aussi pour leur faire découvrir l'Ardèche car ils sont souvent en appartement sur Lyon. Ils viennent en stage et repartent chez eux le week-end," précise-t-elle.
Avec une mobilisation inédite des praticiens sur leur territoire, les médecins du sud Ardèche espèrent attirer de jeunes confrères. Quelles sont les principales craintes et réticences face à la médecine rurale pour ces médecins en devenir ? Des horaires à rallonge, des gardes qui s'enchaînent, la solitude du médecin, une vie de famille compliquée et de nombreuses questions sur la qualité de vie...
Le Codasam veut faire tomber les idées reçues : " l'idée c'est de montrer qu'aucun (médecin) ne travaille comme ça. C'est fini. On essaie de faire tomber des aprioris," résume Maxime Chasson, Chef du service des Urgences à l'Hôpital d'Aubenas.