Municipales 2020. Annonay (Ardèche) : ce qu'il faut retenir du débat d'avant 2nd tour diffusé sur France 3 Rhône-Alpes

Quatre candidats sont en lice pour le second tour de l'élection municipale à Annonay en Ardèche. Simon Plenet d'Annonay c'est vous, Marc-Antoine Quenette d'Osons ensemble Annonay, Jérôme Dozance d'Annonay, nouvelle dynamique et Denis Neime d'Annonay sociale démocratique écologiste

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C'est un double évènement que les 11.467 électeurs ardéchois d'Annonay vont vivre le dimanche 28 juin 2020, lors du second tour de l'élection municipale. C'est la première fois depuis 12 ans qu'une majorité ne s'installe pas en mairie dès l'issue du premier tour. Et, la petite surprise à la sortie du confinement liée à l'épidémie du coronavirus : après avoir annoncé son retrait du scrutin au lendemain du 15 mars, Jérôme Dozance, candidat sans étiquette, a finalement décidé de revenir dans la partie.
 

28 juin : quatre candidats pour un fauteuil

Simon Plenet, 42 ans, est candidat à la succession d'Antoinette Scherer, maire sortant, qui ne se représente qu'en position d'être élue conseillère municipale sur la liste divers gauche, emmenée par le président d'Annonay Rhône Agglo. Ce technicien de l'environnement, avec son équipe, prône l'équilibre entre expérience et renouveau. Il avait convaincu 40.2% des votants le 15 mars 2020.

En seconde position à l'issue du premier tour, avec 256 voix d'écart : Marc-Antoine Quenette. Magistrat, âgé de 42 ans, il est conseiller municipal d'opposition depuis 2014. Il lance un défi aux Annonéens : l'engagement citoyen. Les habitants peuvent d'ailleurs contribuer au programme du candidat sur le site de campagne.

Denis Neime conduit "la seule liste de rassemblement citoyen de la gauche et des écologistes". Enseignant de 59 ans, il est conseiller municipal et communautaire. Son crédo : faire de la ville d’Annonay, un rempart protecteur pour demain, face à l'urgence sociale, démocratique et écologique.

Bien que crédité d'un score de 11,16 % lors du premier tour, Jérôme Dozance avait annoncé le retrait de sa liste pour cette élection. Au sortir du confinement, il a finalement maintenu sa candidature. Âgé de 51 ans, ce directeur d'agence conseil en communication entend "mettre Annonay en lumière en valorisant l'image de la ville, et mise sur un développement économique et touristique audacieux".

 Le 15 mars 2020, seuls 3.518 électeurs se sont rendus aux urnes, soit un taux de participation de 30,68 % dans la commune la plus peuplée d'Ardèche

 

 

► Le débat animé par Olivier Michel

 

Avec 16.640 habitants, Annonay est la commune la plus peuplée d'Ardèche. Souvent présentée comme la capitale économique du département, la ville n'en reste pas moins éprouvée par la désindustrialisation. Le taux de pauvreté y est de 21%, plus de six points au-dessus de la moyenne nationale.
La crise sanitaire liée à l'épidémie du coronavirus n'a certainement pas arrangé les choses. Alors, comment les candidats comptent-ils répondre à ce défi imprévu ? C'est une question centrale dans ce débat.

 

La gestion de la crise du Covid et du confinement

 

Selon Simon Plenet, "la crise sanitaire a été bien gérée, collectivement, sur l'ensemble du territoire. Nous avons été en lien permanent avec l'ensemble des acteurs". Immédiatement, le candidat de la majorité sortante est pris à partie sur ce sujet. Par Denis Neime, tout d'abord : 

Moi, il a fallu que j'implore la Maire pour avoir des informations. Ce n'est pas digne du président d'une Communauté des communes, ce n'est pas digne d'un maire d'Annonay. Quémander des renseignements pour savoir si vos concitoyens vont bien. Non, ce n'est pas possible.

Denis Neime


La gestion de la crise sanitaire par la municipalité n'a pas convaincu, non plus, Jérome Dozance. "Qu'est-ce qu'on a vu de la part des élus à part les masques ? Les commerçants nous ont dit : personne ne nous a appelés pour demander de quoi on a besoin. Nous, on a essayé d'agir avec nos moyens, en créant une page pour mettre en relation les producteurs et les consommateurs qui restaient chez eux".

 

Quelles mesures d'urgence face à la crise qui se profile ?

 

Marc-Antoine Quenette veut rester globalement optimiste.  Le candidat divers droite pense que "ceux qui vont être très touchés par la crise, c'est notre jeunesse. Les très jeunes qui ont été privés de cours pendant près de trois mois, il va falloir les aider à retrouver le niveau très rapidement".

Nous prévoyons des mesures d'accompagnement scolaire dès l'été pour qu'ils reviennent dans les meilleures conditions possibles à l'école. Pour ceux qui vont vouloir rentrer sur le marché du travail ou pour l'alternance et l'apprentissage : comme on a une industrie encore puissante à Annonay, il faut mettre en place un forum de l'emploi.

Marc-Antoine Quénette

 

Denis Neime est à peu près sur la même longueur d'ondes : "il ne faudra pas laisser des gens sur le bord du chemin". Le candidat écologiste pense tout particulièrement "au paquet d'intérimaires qui vont être laissés de côté parce que les entreprises n'ont plus les mêmes besoins de production". Denis Neime évoque alors la possibilité de distribuer des bons d'achats, à utiliser dans les commerces d'Annonay.

L'idée des bons d'achat ? Simon Plenet la revendique. Affichant une certaine confiance dans la capacité des entreprises et du tissu économique à se renouveller, le candidat de la majorité sortante évoque pour sa part, trois axes d'intervention d'urgence. "L'économie et le soutien à apporter notamment aux commerces. L'accès à la santé. Et la nécessité d'augmenter les moyens alloués aux associations qui oeuvrent dans la solidarité, et être au plus près des personnes les plus fragiles".

La relance de la vie économique et sociale d'Annonay, c'est également une priorité pour Jérôme Dozance. Parmi les propositions du candidat sans étiquette : "revoir la taxe d'occupation du domaine public pour les commerçants, supprimer le droit au marché. Et puis, dit-il, il va falloir penser à accompagner les associations et les écoles pour la rentrée".

 

Quels financements ?

 

Evoquant la mise en place d'un fonds de solidarité de 30.000 euros et des mesures structurelles pour venir en aide aux entreprises, Marc-Antoine Quenette va permettre de créer le débat sur les finances de la ville et le coût des projets des différents candidats.

Jérôme Dozance ouvre la brèche. Estimant qu'il y a des économies à faire, il prend en exemple le projet d'ascenseur pour relier la ville haute à la ville basse. Un projet à 4 millions d'euros. "Il faut abandonner les projets qui ne sont pas nécessaires". Ces 4 millions d'euros, "il faut les réorienter" enchaîne Marc-Antoine Quenette.

Simon Plenet contre-attaque. S'en prend au projet de musée - cité de l'innovation à construire sur une friche industrielle. Un projet de Marc-Antoine Quenette, "qui ruinerait la ville". Les joutes verbales s'enchaînent sur les capacités financières et les dépenses qui pèseront sur la ville. 

 

L'affaire Dussopt et la gestion de l'eau

 

Interrogé sur la place désormais accordée à l'écologie en cette période de crise économique, Denis Neime lance une nouvelle pique en direction du candidat de la majorité sortante, soulevant l'affaire "de son ancien chef", l'ancien maire Olivier Dussopt,  qui a reçu des oeuvres d'art en cadeau après signature d'un contrat avec la Saur, société de distribution de l'eau à Annonay. Et l'écologiste d'annoncer que sa liste s'engage à signer une charte anti-corruption. 

En réponse, Simon Plenet préfère mettre l'accent sur l'après ère Dussopt.
 

En 12 ans, aucun marché de la ville ou de l'agglomération n'a été remis en cause. Et sur la gestion de l'eau, l'essentiel à retenir pour moi, c'est que nous sommes passés en régie, nous avons baissé de 23% le prix de l'eau et mis en place une tarification sociale.

Simon Plenet

 

L'enjeu de la prévention et de la santé publique

 

Les quatre candidats en lice pour ce second tour de l'élection municipale à Annonay s'accordent pour dire qu'il y a, en termes de santé, matière à propositions. Denis Neime pense à "un dispensaire ouvert à tout le monde", avec des généralistes et quelques spécialités. "Et on aimerait que des étudiants ardéchois s'engagent à rester sur le bassin, qu'on aide à financer leurs études, et qu'ensuite, ils puissent revenir ici".

Jérôme Dozance estime lui-aussi qu'il faut gérer une certaine pénurie dans le secteur de la santé sur le territoire annonéen.

Il faut recenser tous les jeunes d'Annonay qui font des études de médecine. Gérer les internes aussi, pour les accueillir ici. D'où l'intérêt d'avoir un territoire qui soit dynamique, attrayant et que les gens aient envie d'y rester.

Jérôme Dozance


Une maison des internes pour créer un attachement à la ville, une maison de la santé pour diversifier l'offre et créer une mutuelle municipale. "Ces trois projets sont encore plus d'actualité", enchérit Simon Plenel.
Marc-Antoine Quenette défend également ces mêmes idées, mais y rajoute le volet des Lycéens, et d'un "travail à fournir en partenariat avec la Région, pour les convaincre de faire des études dans le secteur de la santé".

 

► Le débat à voir ou revoir

 

 

 

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