TEMOIGNAGE. "Vous avez plusieurs mitrailleuses qui vous tirent dessus" A 98 ans, Robert raconte le débarquement allié en 1945

Il approche le siècle et ses souvenirs du débarquement sont toujours aussi vivaces. Robert Charondière est un vétéran de la seconde guerre mondiale, il s'est rendu au collège Albert Mercoyrol, à Cruas en Ardèche. Face à des collégiens attentifs, il a relaté comment il a participé au débarquement.

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Le coté gauche de son veston est alourdit par une multitude de médailles, Roger entre dans la classe aidé de sa béquille, "Et bien! il y en a du monde...salut les jeunes".

Le ton est donné, contrairement à ce que peuvent faire penser ses cheveux blancs et son pas lent, Roger est alerte et plein d'humour.

En 1944, il a seulement quelques années de plus que les collégiens qui lui font face quand il traverse la Manche pour rejoindre l’armée américaine. Il est l’un des premiers Français a participé au débarquement de Normandie, à Omaha Beach.

Un héros, simplement

"Là, vous avez plusieurs mitrailleuses qui vous tirent dessus, décrit-il, comment arrêter tous ces tirs? C’est pas rigolo...Il y a beaucoup de cadavres, c’était comme ça." 

Alors que beaucoup de ces frères d'armes tombent, il s'en sort sans une blessure.

"Si vous ne parliez pas anglais, comment avez-vous fait pour communiquer avec vos camarades?" demande un élève. "Est-ce que vous pouvez nous décrire l’équipement que vous aviez pendant le débarquement ?" interroge un autre.

"On avait des mitraillettes, des grenades. Moi, j'avais toujours six grenades d’un côté, six grenades de l’autre, détaille Roger en accompagnant son explication de gestes. S'il y en avait une qui tapait, et bien... je sautais", conclut-il.

Un échange enrichissant 

Le dialogue entre le vétéran et les collégiens a permis d’aborder de manière concrète le vécu des soldats français. Hors des livres.

"La force du témoignage oral, c'est qu'il n’y a rien qui peut remplacer ça et c’est un parfait complément avec le cours", s'enthousiasme Gilles Perrier, professeur d'Histoire-Géographie au collège Albert Mercoyrol.

Roger l'affirme, si c'était à refaire, il n’hésiterait pas une seconde. "Il y a l’amour du pays, l’amour des siens et l’amour de tout le monde."

Des paroles fortes, essentielles qui devraient résonner longtemps dans l'esprit des collégiens.

Sur le côté gauche de son gilet , Roger accrochera bientôt une nouvelle médaille à 98 ans : la légion d'honneur.

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