"En 2016, la mobilité est un des plus grands enjeux pour l'avenir du département", c'est ainsi que les Assises ont été lancées, ce jeudi 4 février. Ici, et plus particulièrement dans l'agglo de Grenoble, la mobilité doit rimer avec attractivité économique, santé publique et qualité de vie.
Trois "Rendez-vous de la mobilité" sont déjà prévus pour mettre les problèmes sur la table (en février, mars et avril). Trois rendez-vous "où l'on va recueillir l'avis des Isérois", explique-t-on au Conseil départemental. Et il est vrai que chacun a pu prendre la parole, sans se la faire voler par les politiques. Il y avait là des chefs d'entreprises, des syndicalistes, des représentants d'associations... Le ras-le-bol est unanime et la volonté que ça change aussi.
On se souvient de l'opération de la CCI de Grenoble qui avait présenté le plus grand bouchon du monde, haut de 3,38m, initiative symbolique pour dénoncer les embouteillages qui paralysent la capitale des Alpes. Ces bouchons sont revenus dans les débats, car ils paralysent aussi l'activité économique de la région. Le "Y" grenoblois (A48, A480, Rocade, A41) demeure le point noir. Rappelons-le, en France l'agglo est en 4e position du tableau des cités les plus congestionnées (derrière Paris, Lyon et Bordeaux).
3 millions de déplacements
On le reconnaît, la qualité des transports en commun et le développement de la marche et du vélo dans l'agglo sont bien là. Mais ce qui pose encore problème, ce sont les déplacements vers les territoires péri-urbains, malgré l'offre TER et les lignes de bus.Dans la grande région grenobloise, il faut faire face à 3 millions de déplacements quotidiens! Le travail est le premier motif pour lequel les habitants quittent leur secteur de résidence, suivi des loisirs.
Au cours d'ateliers, des solutions ont été évoquées mais rien n'est tranché, "la concertation ne fait que commencer", insistent les élus.
Reportage Isabelle Guyader et Vincent Habran
"Longtemps, la question a été otage des querelles politiques", fait remarquer un participant, "il faut que ça sorte de ce cadre là". "Au moins ici on a l'impression d'être écouté". commente un autre. Écouté, certes, mais pour savoir si ces citoyens sont entendus, ils devront encore attendre un peu.