En 2014, 60% des ménages étaient propriétaires de leur résidence principale en Auvergne-Rhône-Alpes, presque trois fois plus qu'il y a 50 ans, selon une étude de l'Insee publiée le 13 novembre.
En Auvergne-Rhône-Alpes, le nombre de propriétaires a presque triplé en 50 ans, selon une étude de l'Insee publiée le 13 novembre. La proportion de ménages possédant leur résidence principale est passée de 42% en 1968 à 59% en 2014. Auvergne-Rhône-Alpes est ainsi la deuxième région française ayant connu la plus forte augmentation.
Quant au département français qui a connu la hausse la plus spectaculaire, il s'agit de la Loire, avec près de 70% des ménages propriétaires en 2014. De manière générale, ce sont dans les départements les plus ruraux que l'augmentation a été la plus forte. Dans les zones urbanisées, l'accès à la propriété est plus compliqué. Ainsi seuls 49% des ménages sont propriétaires dans le Rhône en 2014.
Comment expliquer cette hausse ?
L'étude de l'Insee explique cette hausse par deux points principaux : des aides publiques favorables et l'attrait des ménages pour ce statut. Cette croissance a tout de même été ralentie dans les années 90, à cause d'un contexte économique défavorable, puis a repris dans les années 2000.À cette même période, l'explosion des coûts de l'immobilier a freiné l'accès à la propriété aux moins diplômés. Résultat : en 2014, près de 68% des cadres sont propriétaires contre seulement 35% des employés.
Les couples plus souvent propriétaires
La vie de couple favorise l'accès à la propriété. En 2014, trois couples sans enfant sur quatre et plus de deux couples avec enfants sur trois sont propriétaires de leur résidence principale dans la région.En Auvergne-Rhône-Alpes, les couples avec enfants sont près de deux fois plus souvent propriétaires qu’en 1968
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À l'inverse, pour les familles monoparentales, catégorie qui a le moins accès à la propriété, la situation s'est détériorée. À peine 36% des familles monoparentales possédaient leur résidence principale en 1968, un chiffre qui a baissé de deux points en 2014. Leurs revenus souvent moins élevés ne leur ont pas permis de bénéficier de cette croissance. Et cette baisse est moins importante en Auvergne-Rhône-Alpes qu'au niveau national.
Des logements de plus en plus spacieux
Si la taille des ménages est de plus en plus petite, la surface des logements ne cesse d'augmenter. Il y a en 2014 près de deux fois plus de logements de 3 et 4 pièces et près de quatre fois plus de logements de 5 pièces ou plus qu’en 1968.Une tendance qui s'explique à la fois par le désir de plus en plus présent d'avoir un enfant par chambre et le vieillissement de la population. Les ménages concernés n'adaptent pas forcément la taille de leur logement au départ de leurs enfants par exemple.
Aussi le nombre de maisons a augmenté de 145% en Auvergne-Rhône-Alpes en 50 ans. Les principales agglomérations de la région sont touchées par un desserrement urbain depuis 40 ans, entraînant les ménages à se tourner vers les maisons. En 2014, près de trois ménages propriétaires sur quatre habitent une maison en Auvergne-Rhône-Alpes.
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