Dernier président sortant à le faire, Laurent Wauquiez (LR), favori des sondages, a officialisé ce mardi 11 mai à Tarare qu'il briguait sa réélection en Auvergne-Rhône-Alpes en juin, en faisant de la sécurité sa priorité pour le mandat à venir.
"Pour tourner la page de la crise, nous avons besoin d'une région solide. Une région capable de mobiliser toutes ses forces. C'est pour cette raison que je suis candidat", a déclaré à Tarare le président LR sortant Laurent Wauquiez à quelques jours de la clôture du dépôt des listes.
Une formalité ? Son entrée en campagne a néanmoins été savamment orchestrée dans une fabrique de masques respiratoires à Tarare, où un pupitre avait été installé dans un atelier, avec employées et machines en arrière-plan. Un symbole tout trouvé de l'action menée par la région depuis la crise sanitaire (distribution de masques et de purificateurs d'air, campagne de dépistage, etc.), couplée comme toujours à une intense communication.
Le patron du groupe de textile Chamatex n'a pas tari d'éloges sur les aides reçues. Trois autres "témoins" - un éleveur de volailles de Bresse, un maire de l'agglomération lyonnaise et une infirmière libérale - sont venus aussi, devant la presse, dire tout le bien qu'il pensait du président sortant, accompagné de son épouse pour l'occasion.
Un récent sondage Ipsos/France Télévisions a montré que le bilan de M. Wauquiez était largement apprécié, même parmi les électeurs de ses adversaires Bruno Bonnell (LREM), Fabienne Grébert (EELV), Andrea Kotarac (RN) et Najat Vallaud-Belkacem (PS).
Depuis cinq ans, il a souvent mis l'accent sur sa "bonne gestion" financière. Et lancé des "plans" pour tout, de la filière bois à la chasse en passant par les lycées, la montagne, le Beaujolais, la sécheresse, les commerçants ou les fanfares - liste non exhaustive.
Lors de sa déclaration, M. Wauquiez a fait de la "restauration de l'autorité et de la sécurité" la priorité de son prochain mandat, alors que la délinquance est la première préoccupation des habitants selon le dernier sondage. "Nous savons tous que c'est d'abord la responsabilité de l'Etat" mais faut-il "se défausser" ?, a-t-il demandé, en dénonçant des sanctions "trop souvent virtuelles" pour les auteurs d'incivilités ou d'agressions.
Trois domaines d'action - ramener les emplois dans la région en y relocalisant des productions, la santé et la protection de l'environnement (il veut faire de la qualité de l'air une "grande cause régionale") - complètent son programme, avec une stratégie: ne pas augmenter les impôts.
En sortant de l'usine, le désormais candidat est tombé sur une manifestation contre la suppression d'un poste de CPE dans une cité scolaire de la ville. Il a promis d'appeler le recteur.