Une nouvelle réunion a eu lieu entre la direction du CHU de Grenoble et les 21 médecins qui menacent de démissionner des urgences. Il semble qu'il y a du mieux dans les propositions faites aux praticiens qui demandent plus de moyens et une meilleure gestion des patients.
La réunion a eu lieu lundi 11 février, un nouveau rendez-vous entre des urgentistes toujours très remontés et une directrice qui vient d'arriver. Malgré tout, les deux "camps" sont maintenant d'accord sur un point: il y a un vrai malaise aux urgences.
La preuve, la direction a proposé de mettre en place "une troisième ligne de garde", autrement dit un médecin supplémentaire la nuit. Pour répondre à cette activité nocturne de façon permanente, la direction promet d'intégrer deux médecins, ce à quoi les urgentistes répondent qu'il faudrait au moins huit praticiens pour faire tourner les plannings.
Face aux autres problèmes, notamment la gestion des "lits", la direction promet de mettre à l'essai une cellule de placement de patients pour éviter un engorgement. Certaines fois, des malades passent du temps aux urgences alors qu'ils pourraient être dispatchés dans des services plus à même de répondre à leurs problèmes de santé.
En revanche, la direction n'a pas l'air de vouloir multiplier le nombre de lits aux urgences comme cela avait été évoqué par certains médecins.
A l'issue de ces propositions, la directrice du CHU a présenté un protocole de sortie de crise aux démissionnaires."On doit encore y réfléchir", nous a expliqué un médecin, "on doit encore se réunir pour savoir si cela nous convient".