Une vingtaine d'avocats grenoblois ont décidé de venir en aide aux 77 migrants hébergés depuis le démantelement de la jungle de Calais dans l'ancienne résidence universitaire ARPEJ à Grenoble. Deux fois par semaine, ils vont pouvoir être accompagnés dans leurs démarches administratives.
Quand on est migrant, connaître ses droits peut se révéler être un véritable casse-tête. Alors ce lundi 14 novembre 2016, 25 avocats du barreau de Grenoble, aidés par une interprète arabophone, se sont déplacés au centre d'hébergement l'Arpeg, à Saint-Martin-d'Hères, près de Grenoble, pour prodiguer des conseils juridiques personnalisés aux 77 nouveaux résidents arrivés à la suite du démantèlement de la jungle de Calais.
"Aujourd'hui, ils n'ont pas d'informations : est-ce qu'ils ont le droit de demander l'asile ? Est-ce qu'ils vont être renvoyés en Italie ? Il faut qu'on leur explique car, manifestement, les informations ne passent pas", explique maître Florence Duvergier.
"Faire du démantèlement de la jungle de Calais quelque chose de positif"
"Ils sont perdus dans toutes ces procédures extrêmement compliquées et nous avons quelques compétences pour essayer de les aider, ajoute maître Claude Coutaz. On peut contribuer à ce que cette opération dite humanitaire (le démantèlement de la jungle de Calais, NDLR) par le gouvernement ne soit pas un piège mais effectivement quelque chose de positif et que ces personnes puissent obtenir des papiers et poursuivre des parcours d'intégration en France".Hébergés sur le Campus jusqu'en avril, ces réfugiés, la plupart africains et afghans, vont bénéficier des permanences juridiques deux fois par semaine jusqu'en décembre mais aussi de cours de français dans les prochains jours.
Voir le reportage de Damien Borelly, Dominique Bourget et Laétitia Di Bin avec :
- Abdallah Osman, réfugié soudanais
- Me Florence Duvergier, avocate
- Me Claude Coutaz, avocat
