Bastion social à Lyon : sa dissolution prononcée en Conseil des ministres

La dissolution du mouvement d'ultradroite Bastion social, accusé d'appeler à la haine, aux discriminations et aux actions violentes, a été prononcée ce mercredi 24 avril en Conseil des ministres, a annoncé le ministère de l'Intérieur.

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Le président Emmanuel Macron s'était engagé fin février à la dissolution de ce groupuscule identitaire, né à Lyon en 2017. Cette décision a été prise "pour mettre fin aux exactions répétées commises" en marge de rassemblements de voie publique, a précisé le ministère dans un communiqué.


Le Bastion Social a été fondé par des membres du Groupe Union Défense (GUD), syndicat étudiant d'extrême droite, et a essaimé depuis dans plusieurs villes, mais restait extrêmement discret sur le nombre de personnes qui le composent.
Inspiré du mouvement italien CasaPound, le groupe est adepte des thèses du "grand remplacement", qui prophétise la disparition des "peuples européens". 
"Bastion social", qui affirme également lutter contre le "capitalisme ultralibéral", n'a pas caché sa sympathie pour le mouvement social des "gilets jaunes" né en novembre dernier. Des militants ont ainsi été vus dans des cortèges.

Son chef, Steven Bissuel, avait été condamné à 20.000 euros d'amende à Lyon l'été dernier pour "provocation à la haine raciale et à la violence en raison d'une origine ethnique, en état de récidive légale".

"Bastion social" est composé de six associations, toutes interdites en vertu du décret adopté mercredi:  "Les Petits Reblochons", "Association Lugdunum", "Cercle Frédéric Mistral", "Cercle Honoré d'Estienne d'Orves", "Association Arvernis" et "Solidarité Argentoratum".
Cette décision intervient au moment où le gouvernement étudie les moyens de dissoudre un groupuscule d'extrême droite, Génération Identitaire.
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