Le 17 décembre 2011, le corps d’un bébé était retrouvé dans le congélateur d’un appartement à Vichy. Condamnée à six ans de prison en février 2018, la mère est rejugée en appel en Haute-Loire.
Lundi 11 juin s’est ouvert au Puy-en-Velay le procès en appel de Stéphanie A, une mère de famille accusée d’avoir tué son enfant : un bébé, retrouvé le 17 décembre 2011 dans le congélateur de son appartement à Vichy. C’est l’une des trois filles de l’accusée, nées de deux pères différents, qui avait fait la macabre découverte.
Stéphanie A, âgée de 35 ans, vivait alors depuis peu dans les Alpes-Maritimes, mais avait toujours son appartement dans l’Allier. C’est là qu’elle a été interpellée le 18 décembre 2011. Mise en examen, elle avait déclaré avoir accouché, seule, de cet enfant en 2008.
Poursuivie pour homicide volontaire sur mineur de moins de 15 ans et recel de cadavre, seul le premier chef d’accusation avait été finalement retenu. Le 2 février 2018 à Moulins, la mère a été condamnée en première instance à six ans de prison ferme. Une peine de cinq ans, dont un an ferme, avait été requise. L’avocat de la défense avait tout de suite fait appel. Stéphanie A est détenue à Saint-Etienne depuis ce premier procès.
Pour Laure Vaillant, avocate de Stéphanie, c’est la question du déni de grossesse qui est au centre de cette affaire : "Il serait temps que les pouvoirs publics commencent à s’y intéresser autrement que par les voies judiciaires, et que ce problème soit mieux pris en considération d’un point de vue sanitaire."
En Haute-Loire cette fois, le nouveau procès doit se tenir jusqu’à mercredi soir.