"Suppression de 150 postes, limitation des avancements et augmentation du temps de travail", la liste des griefs est longue pour les agents du Conseil général de l'Isère qui sont en grève ce jeudi 12 décembre et manifestent à l'heure d'une session de l'Assemblée départementale.
Après un premier coup de semonce des pompiers il y a quelques jours, les autres agents du Conseil général ont décidé de se mobiliser à l'appel d'une intersyndicale CFDT, CGT et UNSA. La date du 12 décembre n'a pas été choisie par hasard, jour d'ouverture de la session budgétaire. En cause toujours le "travailler plus" imposé par le président de l'Assemblée départementale.
Les fonctionnaires se sont d'abord rassemblés Place de Verdun, vers 10 heures, avant une chaîne humaine entre la préfecture de l'Isère et le Conseil général sur près de 300 mètres. Ils ont été "accueillis" par des policiers et gendarmes mobiles et la manif s'est transformée en bronca avant la réponse musclée des forces de l'ordre avec des gaz lacrymogènes.
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Cette grève dans une collectivité tenue par des socialistes, est un phénomène relativement rare. "Comme les autres, ils n'ont plus que le mot économies à la bouche", relève une gréviste. Cette fois, selon les syndicats, "le resserrement de la ceinture est trop brutal!". L'équivalent de 150 postes seraient supprimés, "ce qui laisserait pas mal de vacataires sur la paille"; l'accord sur la réduction du temps de travail volerait aussi en éclats.
Dans ce contexte, et après une enquête pilotée par une mission "qualité de vie au travail", les grévistes demandent des mesures "d'amélioration des conditions de travail pour prévenir l'absentéisme grandissant". "France Télécom n'est pas loin", ose une syndicaliste de la CFDT.