Retour sur les affrontements devant le Conseil général de l'Isère

Ils voulaient à tout prix entrer dans l'enceinte du Conseil général de l'Isère, pour se faire entendre à l'heure d'une session de l'Assemblée départementale, plus de 600 fonctionnaires ont été "reçus" par les forces de l'ordre. Le ton a monté et les gaz lacrymogènes ont commencé à pleuvoir. 

Jeudi 12 décembre. On les savait remontés contre les restrictions budgétaires mais les agents qui dépendent du Conseil général de l'Isère - pompiers compris - ne pensaient sûrement pas que leur manifestation, débutée vers 10 heures, allait mal tourner. André Vallini, président PS de l'Assemblée départementale, principale cible des slogans, avait demandé l'assistance des policiers et des gendarmes mobiles pour éviter toute manifestation à l'intérieur du bâtiment. A l'heure de la session budgétaire, il souhaitait que les élus puissent siéger "au nom de la démocratie".

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Un cordon de sécurité a donc été installé. Les centaines de fonctionnaires ont commencé à s'agiter. Des pompiers en colère ont tenté une incursion, et là, les affrontements ont commencé avec des lancés de gaz lacrymogènes. Un pompier a d'ailleurs était blessé au visage dans la bousculade et hospitalisé pour des examens.

Un pas en avant, deux pas en arrière, forces de l'ordre et manifestants se sont ainsi regardés pendant des heures. Les agents ont aussi tenté de décrocher une entrevue en mairie de Grenoble, mais Michel Destot n'était pas là. Vers 16 heures, les derniers protestataires quittaient la place. Dans le même temps, le budget des ressources humaines pour 2014 était voté au Conseil général. Il tient compte notamment d'une augmentation du temps de travail des fonctionnaires. Ils vont repasser à 1607 heures par an, "afin de ne pas aggraver la pression fiscale", dixit les élus. Les représentants d'Europe-Écologie-Les-Verts ont refusé de siéger, "faute de dialogue social".

Reportage Ana Koroloff et Yves-Marie Glo