Ces commerçants isérois rendent hommage à un confrère tué vendredi à Marseille, lors d'un braquage. La plupart d'entre eux ont déjà été victimes d'une tentative de vol.
Mohamed Cheguenni, 50 ans, était père de deux enfants et ancien professeur de philosophie à Marseille. Le buraliste a été tué vendredi de plusieurs coups de couteau, pour un butin qui pourrait n'être constitué que d'une poignée d'euros et de tickets à gratter. Les enquêteurs de la brigade criminelle de la police judiciaire privilégient la "thèse d'un vol qui aurait mal tourné".
De plus en plus de braquages, de moins en moins de buralistes
En Isère, plus d'un buraliste a connu une tentative de braquage. La dernière remonte à octobre dernier, à Echirolles. Si le département compte plus de 400 tabacs-presse, ce chiffre - comme partout en France - est en diminution. En parallèle, le nombre de braquages ne cesse d'augmenter. Une de nos équipe a rencontré ces buralistes qui vivent dans la crainte.
Au début, l'homme a tenté de se défendre : "J'ai résisté bêtement, il parait qu'il vaut mieux donner les sous direct, on est plus tranquille" conclut-il.
Pour la confédération des buralistes, cette tragédie reflète d’une violence de plus en plus insupportable. Pascal Montredon, son président, appelle tous les commerçants de proximité à tirer leur rideau pendant les obsèques de Mohamed Cheguenni (date non fixée) et demande à être reçu par Manuel Valls cette semaine.
Avec les stations-service, les buralistes sont devenus la cible privilégiée des braqueurs. En France, il ne se passe pas un jour sans qu'il y ait agression.