Camper confortablement dans sa voiture grâce à une malle aménagée, c'est l'idée que développe Campinambulle, une entreprise créée en 2013 par un couple de quinquagénaires auvergnats. Une idée qui fonctionne si bien que le couple a besoin d'embaucher 2 salariés pour suivre le rythme des commandes.
L'important pour eux n'est pas le nombre de kilomètres à faire. L'important, c'est de camper sans avoir à sacrifier leur confort. Alors, ce couple de Charentais n'a pas hésiter à rouler pendant 5 heures pour récupérer sa nouvelle compagne de voyage : une malle de camping installée en 5 minutes à l'arrière de leur véhicule. Couchette, table, cuisine amménagée, l'idée est de pouvoir camper le plus confortablement possible dans n'importe quelle voiture.
Et pour comprendre l'intérêt du système, rien ne vaut la petite explication du designer et fabricant de la fameuse malle : Patrick Matéos. Il est chef ébeniste et, pour ce projet, les idées ne lui ont pas manqué. Comme ces fameux 6 bocaux suspendus pour y mettre les denrées sensibles et les protéger de l'humidité ou des insectes.
Pour le client, l'intérêt est double : retrouver tout le confort offert par un camping car, mais dans un tout petit volume qui peut être installé dans sa voiture. C'est petit, pratique et mobile. Une autre idée de l'aventure et de la liberté.
Cette idée de malle aménagée a germé il y a 3 ans dans l'esprit de Patrick et Monique. Depuis, leur production double tous les ans et en 2016, le chiffre d'affaire devrait atteindre les 150 000 € alors désormais il faut tenir le rythme. Entre les campicouchettes et les campibivouacs, eux n'ont pas franchement le temps de se reposer.
Actuellement, Monique et Patrick emploient deux personnes à mi-temps pour la comptabilité et la communication et une salariée à temps plein pour la production. Charnière, pied en alu, tout est produit en Auvergne. Seul le bois vient du nord de l'Europe. Et pour continuer à assurer des livraisons sous 6 à 8 semaines, l'entreprise espère embaucher deux salariés l'an prochain, non sans certaines difficultés.
Pour Monique, le problème principal, ce sont les charges : "Les charges que ça implique, c'est complètement fou. Alors qu'on a du travail plus qu'il n'en faut. On ne peut pas embaucher parce qu'il y a trop de charges, on ne pourrait pas se payer. C'est encore compliqué, il n'y a a que depuis le mois de juillet qu'on arrive à sortir 1 500 € !"
Mais si ces ventes poursuivent leur progression, Campinambulle devrait trouver son équilibre d'ici mi-2017.